mardi 3 décembre 2013

Le Racing-Métro donne enfin le coup d'envoi de son stade

Après cinq ans d'attente, enfin le feu vert: le président du Racing-Métro, Jacky Lorenzetti, a lancé lundi la construction de l'Arena 92 à Nanterre (Hauts-de-Seine), une enceinte de 40.000 places qui fera passer le club "dans un autre monde".

"Les travaux ont commencé à ce jour et l'enceinte sera livrée fin 2016", a déclaré avec un grand sourire M. Lorenzetti lors d'une conférence de presse à Nanterre, en précisant que la "pose symbolique de la première pierre" serait effectuée en février.
Quatre mois après l'inauguration du nouveau Jean-Bouin, antre du grand rival le Stade Français, et alors que le Grand Stade de la Fédération française est lui aussi en discussions, voici le Racing-Métro prêt à se doter d'un stade à la mesure des ambitions de son président-bâtisseur, l'ancien propriétaire du réseau immobilier Foncia.
L'Arena 92, situé derrière la Grande Arche de la Défense, est doté d'un toit rétractable et affichera une capacité de 32.000 places en mode stade et 40.000 en mode "indoor" pour accueillir concerts, spectacles, congrès. Il comprend également 33.000 m2 de bureaux, 300 chambres étudiantes, des commerces, dont une boutique du club, une brasserie et un restaurant gastronomique.
L'enceinte devrait ainsi modifier profondément l'économie du club francilien qui s'appuie aujourd'hui sur les ressources de M. Lorenzetti, qui a plusieurs fois mis la main à la poche. D'abord sur le chemin de la remontée du club dans l'élite en 2009, puis dans la construction du centre d'entraînement du Plessis-Robinson.
"Ca va nous faire passer dans un autre monde", a estimé l'homme d'affaires. "Ce sera moins douloureux pour moi car je n'aurai plus besoin de mettre des sous et ça me permettra même de gagner un peu d'argent et d'envisager d'autres investissements".
Le Racing-Métro évolue pour l'instant au stade Yves-du-Manoir de Colombes, bâti dans les années 1920 et dont la capacité avoisine les 14.000 places.
Même réhabilité, son charme désuet et historique cache mal sa vétusté et ses difficultés d'accessibilité, même si l'équipe devra s'en accommoder encore quelques années.
Au rayon des coûts, l'enveloppe globale de la construction est estimée à 350 millions d'euros, uniquement financée sur "fonds privés", a indiqué M. Lorenzetti.
Le conseil général des Hauts-de-Seine s'est porté acquéreur d'un immeuble du bureaux attenant à l'Arena 92 et faisant partie du projet, pour "167 millions d'euros", selon son président Patrick Devedjian, évoquant "23 millions d'euros de retombées économiques" sur le tourisme grâce à l'enceinte.
L'annonce est d'autant plus réjouissante pour M. Lorenzetti qu'il s'est longtemps heurté à la réticence des associations de riverains depuis le lancement du projet en 2008.
"Nous avons repoussé pas moins de 21 recours, par la concertation", s'est ainsi félicité M. Lorenzetti, estimant que l'Arena 92, "plus grande salle multimodale d'Europe", allait à l'encontre du "marasme, de la sinistrose, du défaitisme ambiant".
"Nous avons voulu créer 2.000 emplois pendant la phase des travaux puis 500 emplois permanents après livraison", a-t-il ajouté.
Outre des concerts, l'enceinte pourrait accueillir d'autres événements sportifs comme du handball, avec une vue sur le Mondial-2017 en France, ou encore de l'équitation.
"Mais en termes de sport, l'essentiel sera du rugby", a ajouté M. Lorenzetti, précisant que l'Arena 92 serait dotée d'une pelouse synthétique.
Une première pour un club professionnel français qui se plaît, avec des fortunes diverses, à faire bouger les lignes.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.