L'exonération de la taxe à 75% sur les très hauts revenus pour l'AS
Monaco offre à la Ligue de football professionnel (LFP) "un argument de
plus devant le conseil constitutionnel pour dénoncer le caractère discriminatoire de la
taxation à 75%", a estimé le président de la LFP Frédéric Thiriez,
samedi à Paris lors de l'Assemblée de fin d'année de la Fédération
(FFF).
"L'exemption de Monaco nous fournira un argument de plus devant le conseil constitutionnel pour dénoncer le caractère discriminatoire de la
taxation à 75%", a déclaré M. Thiriez au lendemain du vote d'un
amendement à l'Assemblée nationale, à la demande du gouvernement, qui
exonère le club monégasque de cette taxe pour ne pas courir le risque
d'inconstitutionnalité, selon le ministre du Budget Bernard Cazeneuve,
puisque l'ASM n'est pas une société domiciliée en France.
"Nous
avons encore perdu une trentaine de millions d'euros et sommes
déficitaires pour la 4e année consécutive, a aussi souligné le président
de la Ligue. Les perspectives sont encore plus mauvaises notamment avec
la taxe à 75% si elle n'est pas annulée par le conseil constitutionnel".
Après
la suppression du droit à l'image collective (DIC) et l'existence de
"charges sociales très lourdes", "on ne nous épargne pas", a lancé M.
Thiriez. "Nous avons un sentiment d'incompréhension de la part du monde
politique, qui semble considérer que le foot déborde d'argent. Bien sûr,
il y a le PSG et Monaco, qui sont des clubs prospères, tant mieux, mais
ça ne doit pas cacher la forêt des 38 autres clubs qui réduisent leur
budget de manière drastique, avec une baisse de la part salariale de 8%
l'an dernier".
Le président de la Fédération, Noël Le Graët, a
pour sa part dédramatisé. "Il y a un léger retrait avec les clubs qui
s'équipent de stades en vue de l'Euro-2016, mais le football
professionnel, Frédéric, vous verrez, ira bien quand on aura réussi à
stabiliser les installations", a-t-il déclaré dans son discours de
clôture.
"La France du foot professionnel travaille
intelligemment, elle sera prête dans peu de temps, il y aura des
possibilités de développement économique", a ajouté M. Le Graët.
Interrogé sur cette taxe par la suite en conférence de presse, il s'est
contenté de dire: "Je préfèrerais qu'elle n'existe pas".
(AFP)
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