mercredi 18 décembre 2013

Top 14 : Canal + va défendre ses droits

L’ATTAQUE de Canal + devant le tribunal de grande instance de Paris (TGI) est maintenant imminente. Comme l’a révélé, hier L‘Équipe.fr, maître Pascal Wilhelm, l’avocat de la chaîne cryptée, a adressé, hier, un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour contester les conditions du lancement de l’appel d’offres sur les droits du Top 14 pour la période 2014-2018.
Selon Canal +, la LNR a joué un double jeu dans cette affaire en négociant de gré à gré avec elle, pour finalement résilier, quelques jours plus tard, les deux dernières années du contrat unissant les deux parties. Au cours de cette négociation, la chaîne cryptée a dévoilé ses intentions puisqu’elle a proposé un montant (66 millions d’euros annuels) pour les cinq prochaines saisons.
Un chiffre qui est bizarrement devenu le prix de réserve de la consultation de la LNR… Les dirigeants de Canal + ont le sentiment d’avoir été abusés par leurs homologues du rugby, qui n’avaient, selon eux, nullement l’intention d’aboutir. «Mon client a expressément contesté votre capacité à exercer ces clauses de résiliation, écrit ainsi maître Wilhelm. Et il vous revenait en conséquence d’interrompre l’appel d’offres. Vous l’avez informé que vous n’entendiez pas donner une suite favorable à sa demande. Mon client maintient néanmoins sa position. Compte tenu de la consultation du marché à laquelle la LNR s’est livrée, de la négociation de gré à gré très approfondie nouée avec mon client qui a dû s’engager fermement sur une offre financière, la voie de la résiliation des contrats et du lancement d’un appel d’offres ne vous était plus ouverte. Les termes des contrats qui unissent la LNR à mon client, comme la loyauté requise dans les relations contractuelles s’y opposaient. » En conséquence, l’avocat de Canal + prévient la LNR. Si elle ne met pas un terme immédiat à l’appel d’offres, la chaîne cryptée lui a demandé «par voie judiciaire, de prendre les mesures qui s’imposent pour la préservation de ses droits ».
En clair, si la LNR ne retire pas sa consultation, une action devant les tribunaux sera engagée. Elle pourrait prendre la forme d’un référé devant le TGI visant à obtenir la suspension de l’appel d’offres. Mais comme il paraît peu probable que la LNR revienne en arrière, le dialogue entre les deux « amis de trente ans » va sans doute se poursuivre devant les juges.

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.