mercredi 18 décembre 2013

Le Biarritz olympique devant la DNACG

COMME D’AUTRES clubs du Top 14 «à risques », le Biarritz Olympique, dernier du Championnat, doit présenter en cette fin d’année l’état de ses comptes devant la direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG). Et justifier de rentrées conséquentes figurant dans son budget prévisionnel, qui s’élève à 16,9 M€.
Il y a une semaine encore, Bayonne mettait fin brutalement aux discussions portant sur la création d’une équipe professionnelle commune avec Biarritz, en justifiant notamment de la situation financière inquiétante du BO. Sans plus d’arguments. Biarritz, et ce n’est pas le seul club enTop 14, connaît des difficultés économiques. Et déplorerait même un passif important. À quelle hauteur ? Au BO, on reste muet sur la question. Trois millions, comme le suggéraient diverses sources proches du club et de la municipalité ? «Trois millions de déficit ? Mais c’est n’importe quoi ! Et pourquoi pas 12 millions tant qu’on y est ? » démentait PierreBousquié, le directeur administratif du club, dans Midi olympique vendredi dernier.
La somme serait plus proche de 1,5 M€. Et un souci permanent, comme e concédait déjà Serge Blanco, le président du BO, le 1er novembre dernier dans les colonnes de Sud-Ouest : « Les clubs, en moyenne, c’est 1,8 M€ de pertes par an […] C’est un engrenage et un cycle infernal. Je fais le maximum pour que le club s’en sorte. »
Selon nos informations, l’ancien arrière et capitaine du quinze de France s’est effectivement beaucoup démené ces derniers jours pour que Biarritz échappe aux foudres du gendarme financier de la Ligue. En décembre 2009, Mont-de-Marsan avait subi un retrait de 5 points au classement pour non-respect des engagements financiers. En janvier 2011, c’est Bourgoin qui avait connu la même sentence pour un déficit atteignant 1,5 M€. Biarritz peut-il être sanctionné de la sorte ? Il semble que non, car Blanco serait en mesure de présenter les garanties nécessaires. Serge Kampf, mécène depuis 1992, voire Cap Gemini, sponsor maillot et partenaire principal, ont-ils consenti un énième et nouvel effort ? Biarritz a-t-il bénéficié par ailleurs de l’engagement très récent d’un sponsor d’envergure, voire d’investisseurs étrangers ? Hier soir en tout cas, confiance et sérénité régnaient dans les bureaux du stade d’Aguiléra. Aujourd’hui, le BO va ouvrir son livre de comptes. Et au club, on souffle que la DNACG sera rassurée.

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.