COMME D’AUTRES clubs du
Top 14 «à risques », le Biarritz
Olympique, dernier du Championnat,
doit présenter en cette fin
d’année l’état de ses comptes devant
la direction nationale d’aide
et de contrôle de gestion (DNACG).
Et justifier de rentrées conséquentes
figurant dans son budget
prévisionnel, qui s’élève à
16,9 M€.
Il y a une semaine encore,
Bayonne mettait fin brutalement aux discussions portant sur
la création d’une équipe professionnelle commune
avec Biarritz,
en justifiant notamment de la situation
financière inquiétante du
BO. Sans plus d’arguments.
Biarritz, et ce n’est pas le seul
club enTop 14, connaît des difficultés
économiques. Et déplorerait même un
passif important. À
quelle hauteur ? Au BO, on reste
muet sur la question. Trois millions,
comme le suggéraient diverses
sources proches du club et
de la municipalité ? «Trois millions de déficit
? Mais c’est n’importe
quoi ! Et pourquoi pas
12 millions tant qu’on y est ? »
démentait PierreBousquié, le directeur
administratif du club,
dans Midi olympique vendredi
dernier.
La somme serait plus
proche de 1,5 M€. Et un souci permanent,
comme e concédait déjà
Serge Blanco, le président du BO,
le 1er novembre dernier dans les
colonnes de Sud-Ouest : « Les
clubs, en moyenne, c’est 1,8 M€
de pertes par an […] C’est un engrenage
et un cycle infernal. Je
fais le maximum pour que le club
s’en sorte. »
Selon nos informations,
l’ancien arrière et capitaine
du quinze de France s’est effectivement
beaucoup démené ces
derniers jours pour que Biarritz
échappe aux foudres du gendarme
financier de la Ligue.
En décembre 2009, Mont-de-Marsan avait subi un retrait de
5 points au classement pour non-respect
des engagements financiers.
En janvier 2011, c’est Bourgoin
qui avait connu la même
sentence pour un déficit atteignant
1,5 M€. Biarritz peut-il être
sanctionné de la sorte ? Il semble
que non, car Blanco serait en mesure
de présenter les garanties
nécessaires. Serge Kampf, mécène
depuis 1992, voire Cap Gemini,
sponsor maillot et partenaire principal,
ont-ils consenti
un énième et nouvel effort ? Biarritz
a-t-il bénéficié par ailleurs de
l’engagement très récent d’un
sponsor d’envergure, voire d’investisseurs étrangers
? Hier soir
en tout cas, confiance et sérénité
régnaient dans les bureaux du
stade d’Aguiléra. Aujourd’hui, le
BO va ouvrir son livre de comptes.
Et au club, on souffle que la
DNACG sera rassurée.
(L'Equipe)
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