L'État, actuel propriétaire du Haras du Pin, la région
Basse-Normandie et le département de l'Orne ont annoncé lundi un accord
pour une gestion conjointe de ce vaisseau amiral de la filière équine
française dont l'état de délabrement inquiétait les élus locaux.
En
vertu de cet accord, l'État va "transférer à titre gratuit" à un nouvel
Établissement public d'Etat (EPE) "la propriété des biens immobiliers
et mobiliers du Haras du Pin", selon un communiqué commun des trois
signataires.
Le président du nouvel établissement sera issu du
collège des collectivités territoriales, selon ce communiqué. La
création de l'EPE "interviendra dans le cadre du projet de loi d'avenir
pour l'agriculture qui sera débattu au Parlement à compter de janvier
2014".
L'État aura six sièges au conseil d'administration, le
conseil régional cinq, le conseil général cinq et le personnel deux, a
assuré le vice-président DVD du conseil général de l'Orne Patrick
Mussat.
En 2012 M. Mussat avait indiqué à l'AFP que le haras,
surnommé le "Versailles du cheval", se délitait. Le président du conseil
général Alain Lambert, ancien ministre UMP, avait écrit au ministre de
l'Agriculture au sujet de ce site dont "la survie" était selon lui en
jeu, pour lui demander le transfert de sa gestion de l'État aux
collectivités locales.
L'État a depuis enclenché la privatisation
de l'activité historique de reproduction équine du haras, l'étalonnage,
qui doit être transférée à une coopérative d'éleveurs. La création de
cette coopérative est annoncée pour le 16 décembre au haras.
Les
missions du futur EPE seront notamment la "création d'un pôle
international dédié au sport équestre", la "promotion des métiers du
cheval", le "développement de l'offre touristique, culturelle".
Cet
accord intervient à quelques mois des Jeux équestres mondiaux qui se
dérouleront du 23 août au 7 septembre 2014 en Normandie.
(AFP)
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