Les skateurs londoniens, soutenus par le maire Boris Johnson, ont
réussi à obtenir la suspension mercredi des projets de démolition de
l'un des terrains de skate-board les plus célèbres au monde, situé sur
la rive sud de la Tamise.
Le Southbank Centre, espace culturel
situé juste au-dessus de cette vaste cuvette en béton recouverte de tags
où les skateurs se donnent rendez-vous depuis 40 ans, avait annoncé en
mars 2013 son intention de la détruire pour installer à la place des
cafés et restaurants.
Le centre proposait de rebâtir un skatepark sous un pont non loin.
Mais
les projets se sont heurtés à une intense campagne de protestation,
avec une pétition recueillant plus de 67.000 signatures.
Le maire
de Londres lui-même, le conservateur Boris Johnson, est intervenu dans
le débat le 15 janvier en soulignant que cet espace était l'"épicentre
du skate-board au Royaume-Uni et partie intégrante du tissu culturel
londonien", attirant des touristes du monde entier.
Le Southbank
Centre a annoncé mercredi sur son site internet qu'il allait "suspendre
sa demande de permis de construire" une nouvelle aile, "à la suite des
déclarations de Boris Johnson demandant que le skatepark soit maintenu
dans son emplacement actuel".
"Le maire a le dernier mot en
matière d'urbanisme, dès lors le programme a peu de chances d'obtenir un
permis de construire sans le maintien du skatepark", a expliqué le
Southbank Centre, qui abrite une galerie d'art contemporain et des
salles de concert.
Les skateurs mobilisés dans le cadre de la campagne "Long Live Southbank" ont accueilli l'annonce du centre avec prudence.
"Cela
ne signifie en AUCUNE manière que le skatepark de la Southbank a été
sauvé. Nous continuerons" le combat, ont-ils indiqué dans un communiqué.
Très
prisée aussi des tagueurs et des adeptes du BMX, cette vaste dalle de
béton aux rebords incurvés a été dans les années 1970 le berceau du
skateboard au Royaume-Uni et elle est devenue la "Mecque" des skateurs
du monde entier. Elle sert notamment de décor au jeu vidéo Tony Hawk's
Pro Skater 4.
(AFP)
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