vendredi 7 mars 2014

Comment Strasbourg a adapté son offre de piscines aux nouveaux usages des habitants

Rénover les équipements aquatiques en fonction des nouveaux usages et demandes de la population, c'est le projet engagé par la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) depuis 2010. Le travail est mené conjointement avec la mission des temps créée par la CUS en 2009. C'est l'occasion de repenser un projet d'établissement avec les équipes en place. Les premiers résultats après la réouverture de deux établissements rénovés sont concluants.

En 2009, les élus, la direction des sports et la direction de la construction et du patrimoine bâti lancent la réflexion sur le plan piscines, un projet de rénovation des 9 équipements aquatiques de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) doté d'un montant de 100 millions d'euros sur 10 ans. Au plan opérationnel, c'est le service Piscines et plans d'eau de la direction des sports qui est chargé de la gestion des équipements. La même année se crée une mission des temps, dont un des objectifs est d'améliorer la vie quotidienne des habitants en adaptant l’offre de services. Le travail commun des services va permettre de transformer un projet à vocation patrimoniale en projet de service beaucoup plus large.

Le cadre de la discussion fixé par les élus à partir d'une enquête

"Lorsque la mission des temps s'est créée, le plan Piscines était en cours de réflexion. Il est très vite devenu un support expérimental de travail", indique Marie Jacquin-Pavard, responsable de la mission des temps. Pour identifier les attentes des habitants, une enquête population est menée en mai 2010. Les 1.000 interviews téléphoniques d'habitants de l'agglomération, usagers et non usagers ont permis de caractériser le type de fréquentation de chaque piscine, d'identifier les attentes et de faire des recommandations tant générales qu’équipement par équipement. Parmi les préconisations : un renforcement des équipements de détente, de bien-être et de loisirs, un élargissement des horaires d’ouverture à moduler selon les établissements.
En parallèle, les élus ont fixé les orientations du service public de la natation. En premier lieu, les ouvertures de créneaux supplémentaires doivent se faire au bénéfice exclusif du grand public, dans un objectif d'un partage à terme des créneaux 70% / 15% / 15% entre grand public, scolaires et clubs. Les élus souhaitent également que le volet scolaire soit davantage orienté vers les enfants de cycle primaire. Les nouvelles activités de loisirs à forte valeur ajoutée (aquabike, par exemple) seront réalisées en régie. Enfin, ce projet de redéploiement est mené à effectifs salariés constants : avec l’externalisation d'une partie des services d'entretien, une petite marge de manœuvre financière permet de réorganiser l'ensemble des équipes par piscine. Une fois ce cadre présenté lors de deux forums publics, les élus décident de tester à titre expérimental la nouvelle amplitude horaire de deux piscines.

Négociation à l'échelle de chaque établissement

"Le projet d'établissement s’élabore pour chaque équipement à l'occasion de la fermeture pour travaux et la discussion est engagée avec les partenaires à l'échelle de chacun d’entre eux", indique Elisabeth Zisswiller, responsable du service Piscines. Celui-ci dispose d'un diagnostic précis d'occupation des équipements réalisé en 2011 avec un bureau d'études, information complétée par une enquête auprès des usagers avant chaque fermeture. Clubs occupants et future équipe salariée de l'équipement, travaillent chacun à définir un projet. Ce n'est qu'en bout de chaîne que les travaux sont croisés entre clubs et CUS pour permettre de répartir les créneaux. A la réouverture de l'équipement, une seconde enquête est menée auprès des usagers pour vérifier l'adaptation du projet à la demande. En outre, les clubs sont formés aux démarches de sécurité incendie, leur permettant ainsi d'occuper certains créneaux horaires sans présence d'agents municipaux.

Mairie Conseils

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.