L'UEFA ne devrait annoncer que la semaine prochaine les sanctions
liées au fair-play financier, mais il est désormais clair que le Paris
SG n'y échappera pas et le club de la capitale doit maintenant réfléchir
aux moyens de revenir dans les clous.
Selon des sources proches du
dossier, la chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier
des clubs (ICFC) s'apprête à infliger des sanctions à un peu moins de 20
clubs européens. Parmi ceux-ci, les plus gros poissons sont Manchester
City et le PSG.
Dans les faits, les experts du fair-play financier
reprochent au club parisien le montant du contrat d'image passé avec
QTA, l'office du tourisme du Qatar, qui assure au PSG quelque 200
millions d'euros par an. Or, selon ces sources interrogées par l'AFP,
les experts estiment à environ 100 millions d'euros par an la "juste
valeur" du contrat.
La sanction infligée au champion de France
devrait être financière. Plutôt qu'une simple amende, il pourrait
s'agir, selon ces mêmes sources, d'un gel ou d'une retenue d'un certain
pourcentage des différents versements de l'UEFA (primes de résultat en
Ligue des Champions et droits télévisés).
Théoriquement, ce type
de sanction peut être couplé à une limitation des joueurs inscrits dans
les coupes d'Europe, voire à une interdiction des nouvelles recrues dans
les compétitions UEFA. Paris devrait être épargné, mais peut-être pas
Manchester City.
Aucun club n'a jusqu'ici menacé
d'aller au bout des procédures et de saisir le Tribunal arbitral du
sport (TAS) pour contester les décisions de l'ICFC, a expliqué à l'AFP
un connaisseur du dossier. S'il décide d'accepter sa sanction, le PSG
devra donc faire en sorte d'équilibrer son budget en prenant en compte
la nouvelle estimation du contrat QTA. L'UEFA est prête à accepter que
l'objectif ne soit pas atteint immédiatement, à condition que des
efforts "significatifs" soient constatés. Dans le cas contraire, le club
s'exposerait à des sanctions encore plus sévères dans un an.
Selon
une source proche du club, les dirigeants parisiens regrettent de leur
côté que l'UEFA ait décidé de "mettre un coup de frein" au développement
ultra-rapide du fameux "projet" PSG. Mais ils se félicitent que le
contrat avec QTA et le concept de "nation branding", défendu par le directeur général Jean-Claude Blanc, ait été validé au moins dans son principe.
De même source, on affirme
que les sanctions de l'UEFA ne changent pas la donne : il n'y a aucune
vente de joueur majeur prévue cet été. En revanche, il ne faut pas
s'attendre à un mercato aussi clinquant que les saisons précédentes et
le PSG va devoir apprendre à maîtriser sa masse salariale. Les
hypothèses Hazard ou Pogba semblent donc encore un peu plus improbables.
En
ce qui concerne les recettes, le PSG mise avant tout sur les revenus du
sponsoring. Les nouveaux contrats avec Nike (équipementier) et Emirates
(maillot) vont entrer en vigueur en juillet. Selon l'estimation du
quotidien français Le Parisien, ils vont rapporter au PSG entre 40 et 50
millions d'euros par an, contre entre 10 et 15 ME actuellement.
Le
club va par ailleurs poursuivre sa politique d'augmentation du prix des
abonnements et des places au Parc des Princes à Paris.
Dernière piste, les produits dérivés. Mardi, Fabien Allègre, directeur du merchandising du club, avait expliqué que les revenus de ce secteur
tournaient aujourd'hui autour de 25 millions d'euros. "L'objectif pour
les prochaines années est de les porter à 40 millions", ce qui placerait
le Paris SG dans le Top 5 européen en la matière, avait-il ajouté.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire