Les ministres des Sports se suivraient-elles sans se ressembler ?
Cela paraît être le cas aux yeux de Denis Masseglia, président du Comité
national olympique et sportif français (CNOSF), qui vit une véritable
lune de miel avec Najat Vallaud-Belkacem, nouvelle ministre des Sports,
après une relation pour le moins ombrageuse avec Valérie Fourneyron.
Après avoir réservé une de ses premières sorties officielles au CNOSF (lire ci-contre notre article du 17 avril), la nouvelle ministre s'est de nouveau rendue au siège de l'organisation faîtière du mouvement sportif, le lundi 5 mai, pour un rendez-vous "informel". Une entrevue qui a laissé Denis Masseglia "à la fois satisfait et optimiste".
La méthode en question va donc consister à mener une évaluation "la plus objective possible". "Nous sommes d'accord pour nous rencontrer régulièrement et avoir des échanges entre nos équipes. Je suis très heureux de l'état d'esprit qui règne, car il faut que tout le monde se comprenne avant d'agir ensemble", se réjouit Denis Masseglia. Toutefois, il prévient : il n'y aura pas de résultats spectaculaires et immédiats… Une manière subtile de préciser que le projet de loi tel qu'envisagé par Valérie Fourneyron n'est pas près de voir le jour ?
Des initiatives du mouvement sportif, d'un côté, un soutien du gouvernement, de l'autre : et si c'était le modèle idéal pour le mouvement sportif ? Denis Masseglia s'en défend, mais du bout des lèvres : "L'Etat joue son rôle de facilitateur, c'est important, il n'a pas qu'un rôle de décideur. Nous avons une expérience, un acquis, un savoir-faire qui font qu'on peut, de temps en temps, nous écouter. Tout le monde a conscience que ni l'Etat ni les collectivités territoriales ni le mouvement sportif ne peuvent réussir seuls." On ne saurait tenir meilleur discours pour apaiser deux ans de tensions entre ministère des Sports et mouvement sportif.
(Localtis)
Après avoir réservé une de ses premières sorties officielles au CNOSF (lire ci-contre notre article du 17 avril), la nouvelle ministre s'est de nouveau rendue au siège de l'organisation faîtière du mouvement sportif, le lundi 5 mai, pour un rendez-vous "informel". Une entrevue qui a laissé Denis Masseglia "à la fois satisfait et optimiste".
Identité de vue sur les objectifs
Il y a trois semaines, la nouvelle ministre mettait en effet entre parenthèse le projet de loi de modernisation du sport, un texte que le président du CNOSF digérait mal. A partir de là, les discussions pouvaient repartir de zéro. "C'est une méthode qu'il s'agit de mettre en place pour permettre de réaliser nos objectifs partagés : que plus de Français fassent du sport, pour plus de rayonnement international, pour un rôle accru du sport dans la société, confie Denis Masseglia. On a une identité de vue sur ces objectifs. Maintenant il faut savoir comment s'y prendre, les uns et les autres, pour travailler et optimiser notre démarche dans un contexte pas forcément simple en termes de subventions publiques."La méthode en question va donc consister à mener une évaluation "la plus objective possible". "Nous sommes d'accord pour nous rencontrer régulièrement et avoir des échanges entre nos équipes. Je suis très heureux de l'état d'esprit qui règne, car il faut que tout le monde se comprenne avant d'agir ensemble", se réjouit Denis Masseglia. Toutefois, il prévient : il n'y aura pas de résultats spectaculaires et immédiats… Une manière subtile de préciser que le projet de loi tel qu'envisagé par Valérie Fourneyron n'est pas près de voir le jour ?
L'Etat "n'a pas qu'un rôle de décideur"
Illustration de cette lune de miel : des ministres du gouvernement seront aux côtés du CNOSF le 3 juin prochain pour la présentation de l'opération Sentez-vous sport 2014, une manifestation que le précédent ministère avait boudé sous prétexte de laisser plus d'autonomie au mouvement sportif (lire ci-contre notre article du 13 septembre 2013). "Cette présence montre bien que cette initiative prise en 2010 et menée depuis par le CNOSF peut correspondre à une cause nationale. Je suis très heureux de ce soutien du gouvernement. Le discours est donc étayé par des actes. Sur Sentez-vous sport, qui est une opération importante, la ministre n'a eu aucune hésitation et s'est déclarée enthousiaste à l'idée de soutenir l'opération", commente Denis Masseglia.Des initiatives du mouvement sportif, d'un côté, un soutien du gouvernement, de l'autre : et si c'était le modèle idéal pour le mouvement sportif ? Denis Masseglia s'en défend, mais du bout des lèvres : "L'Etat joue son rôle de facilitateur, c'est important, il n'a pas qu'un rôle de décideur. Nous avons une expérience, un acquis, un savoir-faire qui font qu'on peut, de temps en temps, nous écouter. Tout le monde a conscience que ni l'Etat ni les collectivités territoriales ni le mouvement sportif ne peuvent réussir seuls." On ne saurait tenir meilleur discours pour apaiser deux ans de tensions entre ministère des Sports et mouvement sportif.
(Localtis)
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