Principal outil du financement du sport au
niveau national, le CNDS pourra dorénavant recevoir des dons de
partenaires privés, notamment dans le domaine du sport-santé. Deux
entreprises sont déjà pressenties : Coca Cola et Ferrero...
L'information avait été escamotée par le récent remaniement de
gouvernement. Elle marque pourtant un tournant historique dans le
financement du sport en France. Le 25 mars, le conseil d'administration
du Centre national pour le développement du sport (CNDS) s'est prononcé
en faveur du recours au mécénat. Le CNDS, établissement public sous
tutelle du ministère des Sports financé par un prélèvement sur les jeux
exploités par la Française des jeux et sur la cession des droits de
diffusion télévisuels du sport, pourra dorénavant recevoir des dons de
partenaires privés.
La délibération prévoit l'autorisation pour le CNDS d'accueillir des fonds provenant du mécénat. Pour chaque projet proposé par une entreprise privée, une convention sera signée avec le CNDS. Toutes les conventions porteront sur une action particulière, sur le modèle du mécénat culturel qui permet de subventionner, par exemple, une exposition précise. Dans le domaine du sport, les actions visées pourraient concerner en priorité le sport-santé.
Deux entreprises sont déjà pressenties, et leurs noms devraient faire couler de l'encre étant donné le rapport ambigu qu'elles entretiennent avec la santé : Coca Cola et Ferrero. Ces deux multinationales ne sont pas des inconnues pour les acteurs du sport français. Coca Cola est en effet, et entre autres, partenaire international du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Quant à Ferrero, implantée en banlieue de Rouen depuis une cinquantaine d'années, elle a déjà financé des projets culturels en faveur de la ville de Rouen à l'époque où Valérie Fourneyron, ex-ministre des Sports qui a préparé ce recours au mécénat, en était député-maire. Ferrero a, de plus, acheté les droits sur le nom du palais des sports de Rouen – baptisé Kindarena – à travers sa marque Kinder.
Président de l'Association nationale des élus en charge du sport (Andes), Jacques Thouroude voit l'arrivée du mécénat privé d'un bon œil et la juge inéluctable : "Le partenariat privé aura de plus en plus sa place dans le fonctionnement du sport dans notre pays. Compte tenu des mesures qui s'annoncent concernant les collectivités territoriales, et notamment au niveau de leurs dotations, je ne vois pas comment, au niveau sportif, on pourra se priver de ce partenariat."
Par ailleurs, la traditionnelle campagne de printemps du CNDS portant sur les subventions d'équipements a été décalée en raison des élections municipales. Les propositions du comité de programmation seront examinées par une réunion du conseil d'administration prévue fin juin-début juillet.
Le CNDS est le principal outil du financement du sport au niveau national. Avec environ 272 millions d'euros en 2014, son budget est supérieur à celui du programme Sport (231 millions pour 2014).
(Locatlis)
La délibération prévoit l'autorisation pour le CNDS d'accueillir des fonds provenant du mécénat. Pour chaque projet proposé par une entreprise privée, une convention sera signée avec le CNDS. Toutes les conventions porteront sur une action particulière, sur le modèle du mécénat culturel qui permet de subventionner, par exemple, une exposition précise. Dans le domaine du sport, les actions visées pourraient concerner en priorité le sport-santé.
Deux entreprises sont déjà pressenties, et leurs noms devraient faire couler de l'encre étant donné le rapport ambigu qu'elles entretiennent avec la santé : Coca Cola et Ferrero. Ces deux multinationales ne sont pas des inconnues pour les acteurs du sport français. Coca Cola est en effet, et entre autres, partenaire international du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Quant à Ferrero, implantée en banlieue de Rouen depuis une cinquantaine d'années, elle a déjà financé des projets culturels en faveur de la ville de Rouen à l'époque où Valérie Fourneyron, ex-ministre des Sports qui a préparé ce recours au mécénat, en était député-maire. Ferrero a, de plus, acheté les droits sur le nom du palais des sports de Rouen – baptisé Kindarena – à travers sa marque Kinder.
Un partenariat devenu inéluctable ?
Pourquoi cette délibération arrive-t-elle maintenant ? Elle fait suite à une notification, en janvier, de la direction de la législation fiscale ouvrant droit au dispositif du mécénat pour le CNDS. Dès lors, une délibération était nécessaire pour acter cette possibilité, laquelle entraînera en outre le droit pour les entreprises mécènes d'obtenir des déductions fiscales. Pour entrer vigueur, la mesure doit encore faire l'objet d'une approbation de la direction du Budget.Président de l'Association nationale des élus en charge du sport (Andes), Jacques Thouroude voit l'arrivée du mécénat privé d'un bon œil et la juge inéluctable : "Le partenariat privé aura de plus en plus sa place dans le fonctionnement du sport dans notre pays. Compte tenu des mesures qui s'annoncent concernant les collectivités territoriales, et notamment au niveau de leurs dotations, je ne vois pas comment, au niveau sportif, on pourra se priver de ce partenariat."
Par ailleurs, la traditionnelle campagne de printemps du CNDS portant sur les subventions d'équipements a été décalée en raison des élections municipales. Les propositions du comité de programmation seront examinées par une réunion du conseil d'administration prévue fin juin-début juillet.
Le CNDS est le principal outil du financement du sport au niveau national. Avec environ 272 millions d'euros en 2014, son budget est supérieur à celui du programme Sport (231 millions pour 2014).
(Locatlis)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire