La Commission européenne a plaidé mercredi pour plus d'entraîneurs
femmes dans le football européen, faisant passer ce message auprès de
l'UEFA.
Selon la Commission, les femmes ne représentent que
20-30% des entraîneurs dans le football européen, tandis que 20 des 54
fédérations européennes ont des directions exclusivement masculines.
"Les
clubs de football européens perdent ainsi beaucoup de talents", alors
qu'une plus forte présence d'entraîneurs sur les pelouses et dans les
vestiaires "encouragerait les filles et femmes à se tourner vers ce
sport", a relevé la commissaire au Sport, la Chypriote Androulla
Vassiliou.
Invitée au lancement du programme de l'UEFA pour la
promotion des femmes aux postes de direction du football, au siège de
l'instance à Nyon mercredi, la commissaire en a profité pour demander un
effort supplémentaire en la matière.
"L'égalité des genres est
une question prioritaire pour la Commission", a souligné la commissaire,
citée dans un communiqué, notant que l'UE et l'UEFA avaient au centre
de leurs objectifs "la bonne gouvernance, qu'il s'agisse d'égalité des
genres ou de viabilité financière".
"Je crois que nous avons
besoin de faire évoluer la mentalité des parties prenantes du sport, au
sein des associations, des clubs européens, mais aussi de l'UEFA", a
estimé pour sa part le président de l'UEFA, Michel Platini, avant
d'ajouter que "les participantes à ce nouveau programme peuvent nous
aider à y parvenir".
Lors de cette rencontre, la commissaire a de
nouveau apporté le soutien de Bruxelles aux principes du fair-play
financier mise en place par l'UEFA, qu'elle voit comme "un excellent
exemple d'autorégulation".
Elle a aussi promis d'apporter
l'expertise de la Commission à l'UEFA sur la question de la propriété de
joueurs par des tiers, une pratique s'apparentant à de l'esclavagisme
pour l'instance dirigeante du football européen qui voudrait voir la
FIFA - la fédération internationale - l'interdire par ses règlements.
(AFP)
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