Six militants anti-corrida ont été condamnés lundi à des amendes de
1.500 à 3.000 euros pour des manifestations non déclarées, certaines
émaillées d'incidents, autour de spectacles tauromachiques à
Rion-des-Landes (Landes) en 2013.
Le 24 août 2013, huit personnes
avaient été blessées lors d'une journée d'action des anti-taurins, qui
avaient envahi les arènes de Rion et s'étaient heurtés aux forces de
l'ordre, retardant une novillada (corrida avec de jeunes taureaux).
Après
des audiences en deux temps, mars puis septembre, le tribunal
correctionnel de Dax a condamné lundi le président du Comité
radicalement anti corrida (Crac) Jean-Pierre Garrigues, celui de
l'association belge Animaux en péril, Jean-Marc Montegnies, Christophe
Marie de la Fondation Brigitte Bardot, ainsi que Xavier Renou, à 3.000
euros d'amende chacun, pour "organisation de manifestation illégale" et
"entrave à la liberté du travail". Les trois associations devront
s'acquitter de la même amende.
Elles ont aussi été condamnées à verser 4.000 euros de dommages et intérêt et frais de défense au Cercle taurin de Rion et à la commune, parties civiles.
Un
autre militant, poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui après
avoir "essayé d'ouvrir la bétaillère" pour libérer les taureaux dans la
foule, a par contre été relaxé.
Dans un dossier joint, une
manifestation le 24 novembre, sans incident celle-là, autour d'un autre
spectacle à Rion, une militante a été condamnée à 3.000 euros d'amende
pour organisation de manifestation illégale via les réseaux sociaux, et
un autre à 1.500 euros pour entrave à la liberté d'action. Ils devront
payer 2.500 euros de dommage et intérêts au cercle taurin, et autant à
la commune.
Me
Guillaume François, avocat du Cercle taurin, a salué une décision de
justice "très importante car elle met fin à cette espèce de volonté de
guérilla urbaine mise en place par les anti-taurins avec l'organisation
de manifestations sauvages".
M. Garrigues a quant à lui regretté
des "amendes assez salées" et une volonté de "casser" judiciairement le
mouvement, même s'il s'attendait à un rappel à l'ordre de la loi pour
des manifestations non déclarées.
"Mais si on regarde la
jurisprudence d'autres manifestations non déclarées, de chasseurs,
agriculteurs, routiers, il n'y a jamais eu d'amende de ce type", a-t-il
déclaré à l'AFP. "La justice veut faire une exemple et casser notre
mouvement. Mais ça ne le cassera pas. Nous continuerons nos actions pour
dénoncer la torture tauromachique".
Jean-Pierre Garrigues, le
Crac, Jean-Marc Montegnies, et Animaux en péril, ont indiqué qu'ils
feraient appel d'un jugement "totalement disproportionné", selon M.
Garrigues.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire