Le
Comité International Olympique (CIO) accueille aujourd’hui avec
satisfaction la reconnaissance historique par les Nations Unies de
l’autonomie du CIO et du sport.
Cette
reconnaissance est entérinée par une résolution adoptée par consensus
lors de la 69e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations
Unies à New York. Le document stipule que l’Assemblée générale “appuie
l’indépendance et l’autonomie du sport ainsi que la mission du Comité
International Olympique, qui est de conduire le Mouvement olympique”.
Le président du CIO, Thomas Bach, avait souligné la nécessité de garantir l’autonomie du sport dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale en novembre 2013
à New York : “Le sport [est] véritablement le seul domaine de
l’existence humaine qui repose sur une loi universelle", avait-il
déclaré alors. "Mais pour appliquer cette loi universelle, le sport doit
jouir d’une autonomie exercée de manière responsable. La politique doit
respecter cette autonomie du sport."
La
résolution reconnaît le sport comme moyen de promouvoir l’éducation, la
santé, le développement et la paix, et relève le rôle significatif du
CIO et du Mouvement olympique pour réaliser ces objectifs.
Elle
admet que “les grandes manifestations sportives internationales doivent
être organisées dans un esprit de paix, de compréhension mutuelle,
d’amitié et de tolérance, toute forme de discrimination étant exclue, et
qu’il convient de respecter le caractère unificateur et conciliateur de
ces manifestations.” Cela implique clairement que la participation
pleine et entière de tous aux manifestations sportives est encouragée et
qu’ainsi les boycottages sont incompatibles avec cet appel de l’ONU au
respect des valeurs du sport.
"Nous
nous félicitons vivement de cette résolution qui marque une étape
historique dans les relations entre le sport et la politique", a
déclaré le président Thomas Bach aujourd’hui. Et d’ajouter : “Nous
devons former des partenariats avec les organisations politiques sur la
base de cette reconnaissance de l’autonomie du sport. L’excellente
coopération entre les Nations Unies et le CIO peut à cet égard servir
d’exemple pour les liens à établir sur le plan national entre les
Comités Nationaux Olympiques et leurs gouvernements respectifs. Ces
relations avec les gouvernements exigent que le sport demeure toujours
politiquement neutre.”
Les
Nations Unies prennent acte de la Charte olympique, en particulier du
principe fondamental 6, et du fait que “toute forme de discrimination
est incompatible avec l’appartenance au mouvement olympique”. Cette
reconnaissance renvoie à la responsabilité du CIO de faire pleinement
respecter le 6e principe fondamental et la Charte olympique aux Jeux
Olympiques et dans ses activités annexes. En tant qu’organisation
sportive, le CIO n’a cependant pas pour mission d’imposer des mesures
aux États souverains en dehors de sa propre sphère de compétences. Les
Jeux Olympiques peuvent montrer au monde et au pays hôte qu’une société
pacifique est possible, que la compétition entre individus peut se
dérouler dans l’harmonie et dans le respect de la dignité de tous.
Dans
une lettre adressée aux présidents des 205 Comités Nationaux
Olympiques, le président du CIO appelle au renforcement de l’autonomie
du sport dans leurs pays respectifs et leur demande, dans tout dialogue
engagé avec les dirigeants politiques, d’encourager ces derniers “à
accorder au sport toute l’attention voulue dans le cadre du programme de
développement des Nations Unies pour l’après-2015.”
"Il
est essentiel que les CNO travaillent avec les gouvernements nationaux
pour intégrer le sport dans les objectifs correspondants, en particulier
dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’urbanisme, de la
cohésion sociale et de l’édification de la paix", écrit le président
Thomas Bach.
L’adoption
de la résolution par l’Assemblée générale a été annoncée après la
présentation par le secrétaire général des Nations Unies d’un rapport
bisannuel sur le sport au service du développement et de la paix. Le
CIO, qui jouit depuis 2009 du statut d’observateur aux Nations Unies,
était représenté par Mario Pescante, membre du CIO et observateur
permanent du CIO auprès des Nations Unies.
Dans
son discours au nom du CIO, Mario Pescante a déclaré : “La
collaboration du CIO avec les Nations Unies démontre l’impact positif
qui résulte d’un réel engagement entre le sport, le secteur privé, la
politique, la culture et d’autres sphères de la société. Le sport peut
changer les choses, mais il ne peut pas changer le monde à lui tout
seul. C’est pourquoi le CIO, sous la conduite du président Thomas Bach,
dialogue plus que jamais auparavant avec le monde politique et
économique aux plus hauts niveaux.”
Le
secrétaire général des Nations Unies présentera un rapport sur la mise
en œuvre des initiatives énoncées dans la résolution, lors de la 71e
session de l’Assemblée générale dont l’ordre du jour comprendra un
point intitulé "Le sport au service du développement et de la paix".
(CIO)
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