Les agents de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la Ville de Paris, en grève tous les dimanches depuis près d'un an, ont décidé de durcir leur mouvement et de l'étendre au samedi, a-t-on appris vendredi auprès des syndicats.
Les agents réunis en assemblée générale le 12 février ont décidé de cette extension, à la suite d'une réunion infructueuse avec l'exécutif municipal, a expliqué à l'AFP William Bouffet, délégué syndical CGT.
"La Ville nous a proposé de créer une nouvelle indemnité de 12,50 euros par dimanche, alors que nous réclamons une revalorisation de notre prime dominical, de 44 à 180 euros. Il n'en est pas question", a-t-il affirmé. "C'est du mépris envers les agents", a de son côté affirmé Xavier Monrose, délégué syndical FO.
Les agents de la DJS - maîtres-nageurs, stadiers... - ont entamé le 23 février 2014 à l'appel d'une intersyndicale CGT-FO-Supap/FSU-SUD une grève perlée, qui concerne chaque dimanche environ un quart des 400 agents censés travailler ce jour-là, selon la Ville.
Cette grève a de lourdes conséquences sur les ouvertures d'équipements sportifs, compte tenu des contraintes légales en matière d'encadrement. Ce sont ainsi 19 à 20 piscines sur 37 qui sont fermées chaque dimanche, de manière imprévisible, puisque la grève "tourne" et que les grévistes ne sont pas obligés de se signaler par avance.
Une extension le samedi pourrait être particulièrement handicapante pour les fédérations sportives, qui ont pris l'habitude d'organiser ce jour-là leurs compétitions sportives.
C'est pourquoi la Ville a décidé de "redéployer les personnels non grévistes", de manière à pouvoir déterminer par avance les établissements ouverts le week-end et "donner de la visibilité aux organisateurs d'événements sportifs", a expliqué un porte-parole à l'AFP.
"Nous ne comprenons pas ce durcissement, alors que nous étions dans le dialogue (...) 12,50 euros était le départ d'une négociation", a ajouté cette source.
Selon M. Bouffet, la question du travail le dimanche, initialement inscrite à l'ordre du jour d'un comité technique paritaire prévu le 5 mars, en a été retirée.
"Nous resterons sur une ligne dure tant que les syndicats le seront", a commenté la mairie.
De mémoire de syndicaliste, "c'est la première fois qu'une direction fait grève aussi longtemps", a témoigné M. Bouffet. La Ville a tardé à ouvrir les négociations, en raison des élections municipales (en mars 2014), puis des élections syndicales (en décembre).
(AFP)
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