Un des stades brésiliens construits pour le Mondial-2014 sera fermé
le temps d'effectuer des "interventions d'urgence" pour "divers
problèmes de construction", six mois après la compétition, a annoncé
jeudi le gouvernement local.
L'Arena Pantanal de Cuiaba, inauguré
un mois avant le Mondial, "fera l'objet d'interventions d'urgence pour
résoudre divers problèmes de construction, dans le but de garantir la
sécurité de ses utilisateurs", a indiqué le gouvernement de l'Etat de
Mato Grosso (centre-ouest).
Quatre rencontres du Mondial avaient
été organisées dans ce stade de 44.000 places, qui a coûté l'équivalent
de 195 millions d'euros. Sa construction avait pris du retard, notamment
en raison de la mort d'un ouvrier, électrocuté sur le chantier.
Ces
nouveaux travaux devraient permettre l'utilisation du stade pour le
championnat régional, qui démarre le 1er février. Les autorités ont déjà
prévenu qu'elles ne permettraient la réouverture qu'une fois tout
risque écarté.
L'avenir du stade, propriété de l'Etat du Mato
Grosso, est de toutes façons incertain, car il est déficitaire, a
reconnu le gouverneur lui-même la semaine dernière.
La moitié seulement des douze stades du Mondial brésilien sont régulièrement utilisés par des clubs de première division.
Ce n'est pas le cas à Cuiaba, au point qu'on envisage d'y faire disputer des rencontres de football américain.
Au
Brésil, on évoque le syndrome des "éléphants blancs", et le secrétaire
général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, a reconnu mardi à Sao
Paulo qu'il faudrait un certain temps avant que tous les stades soient
utilisés à plein temps.
Il faudrait par exemple mille ans pour que le District fédéral de Brasilia amortisse les 470 millions d'euros investis dans la
rénovation du stade Mané Garrincha, selon les estimations de son
Tribunal des comptes publics.
Le coût du Mondial pour le Brésil,
de l'ordre de 8 milliards d'euros, avait alimenté un violent mouvement
de contestation dans le pays en juin 2013, en pleine Coupe des
Confédérations, l'épreuve qui lui avait servi de répétition générale.
(AFP)
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