Montpellier s'apprête à jouer lundi son ultime match à l'Altrad
stadium face au Paris SG, pour les 32e de finale de la Coupe de France,
avant de retrouver vendredi contre l'OM son stade fétiche de la Mosson,
rendu indisponible par les inondations.
Durant trois mois, le club
présidé par Louis Nicollin, qui recevra le leader marseillais pour la
20e journée de Ligue 1, a délocalisé ses matchs dans l'enceinte dédiée
au rugby afin d'entreprendre des travaux de rénovation de la Mosson,
noyée sous cinq mètres d'eau lors des intempéries de l'automne.
Par
deux fois, le 30 septembre et le 6 octobre, la Mosson, rivière éponyme
qui borde le stade, est sortie de son lit pour submerger les
installations sportives, entraînant de fortes dégradations. Pelouse
détruite, vestiaire abîmé, matériel d'entretien hors d'usage et tribune
impactée ont généré de lourds travaux de réfection.
"Le coût des
travaux est de l'ordre de 6,2 ME" avait révélé lors d'une récente visite
de chantier Philippe Saurel (DVG), maire de Montpellier et président de
l'Agglomération, propriétaire du stade. La facture, évaluée dans un
premier temps à 3ME, sera prise en charge à 70% par les assurances et
l'Etat, le reste revenant aux collectivités locales.
En trois
mois, les divers services techniques de l'Agglomération ont réussi "le
tour de force" de restaurer le stade de la Mosson. Maçonnerie, plafonds,
cloisons, électricité, menuiserie... ont été nécessaires pour remettre
en état les vestiaires, le salon VIP et une partie des tribunes.
Peu
avant la trêve hivernale, les jardiniers ont posé une pelouse
provisoire pour la fin de saison afin de respecter les délais des
travaux. Elle sera néanmoins refaite au printemps afin de retrouver l'un
des plus beau tapis vert de Ligue 1.
La
double inondation de la Mosson, onze ans après une première vague
dévastatrice, a réveillé le vieux débat d'un déménagement et la
construction d'un nouveau stade en périphérie de la ville.
Le
maire de Montpellier, qui avait envisagé un tel projet avec la famille
Nicollin, n'a pas l'intention de quitter le quartier populaire de la
Paillade où le club, qui fêtera dans les prochains mois ses quarante
ans, a vu le jour.
"Je tiens à conserver le stade dans ce
quartier. Enlever le stade de foot à La Paillade (un quartier de 30.000
habitants, ndlr), c'est quelque chose que je ne peux pas accepter",
avait déclaré le maire, amateur de football.
"C'est une des pièces
majeures du quartier. Sociologiquement, humainement parlant, sa place
est ici. Il y a des symboles auxquels il ne faut pas toucher",
avait-t-il ajouté pour mettre un terme au débat.
Pour continuer à
jouer au stade de la Mosson, les dirigeants de Montpellier, qui ont
déploré une baisse des recettes d'environ 1ME à l'Altrad stadium,
désirent des garanties face au risque d'inondation et veulent bénéficier
d'un aménagement de parkings pour l'accueil du public.
Des
travaux de recalibrage de la rivière vont être entrepris dans le
programme d'action de prévention des inondations (Papi) qui s'inscrit
dans le contrat de plan Etat/Région 2015-2020.
En attendant, ce
sont surtout les offensives de l'OM version Bielsa qui menacent de
submerger les Montpelliérains, vendredi pour la reprise du championnat.
(AFP)
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