La rencontre Caen-Nîmes (L2) de mai 2014, au coeur d'un scandale de
matches présumés truqués, a fait l'objet d'une "entente", affirme un
rapport pour la commission de discipline de la Ligue de football
professionnel (LFP) cité jeudi par L'Equipe.
Ce rapport de 50
pages doit servir à la commission lors de l'examen, les 16 et 17 mars,
du dossier sur lequel la justice enquête également.
Fin novembre, six personnes, dont Jean-Marc Conrad, alors président du club de Nîmes et qui a démissionné depuis, Serge Kasparian, son principal actionnaire, ainsi que Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen, ont été mises en examen pour corruption.
Caen
(aujourd'hui en L1) s'est retrouvé au coeur d'un soupçon de matches
présumés truqués en fin de saison dernière en Ligue 2, sur fond de
bouteilles de vin livrées par Nîmes un soir de match nul qui arrangeait
tout le monde, le 13 mai 2014. Un score de parité scellait l'accession
du club normand en Ligue 1 et maintenait les Nîmois en Ligue 2.
Les
instructeurs missionnés par la LFP ont interrogé 80 personnes
(dirigeants et joueurs) concernés par cette rencontre (41 côté caennais,
39 côté nîmois), selon L'Equipe.
Ils se sont appuyés également
sur l'expertise vidéo et statistique d'une entreprise spécialisée, qui
avait déjà analysé le match de handball présumé truqué entre Cesson et
Montpellier, le 12 mai 2012.
"L'ensemble des éléments
scientifiques (...) montre une carence volontaire significative du
niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe Caen et du Nîmes Olympique",
écrivent ces experts cités par le quotidien sportif.
"Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes", ajoutent-ils.
"Ce
type d'entente ne peut être le résultat de seuls faits de jeux mais
résulte bien d'une concertation préalable d'avant match autour d'un
scénario construit", peut-on lire encore.
(AFP)
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