Le Trophée des champions fait son retour samedi à Montréal, six ans
après sa première "exportation", avec une affiche PSG-Lyon vouée à
promouvoir la Ligue 1 en Amérique du Nord, où le foot suscite de plus en
plus d'engouement, à l'image du récent Mondial féminin au Canada.
Créé
il y a vingt ans, le Trophée des Champions est devenu depuis 2009 un
événement moteur pour le développement international de la L1. Après une
première délocalisation au Québec, donc, ont suivi des éditions à Tunis
(2010), Tanger (2011), New-York (2012), Libreville (2013) et Pékin (2014).
"L'offre
de Montréal était une belle offre, qui a eu la bonne idée de vouloir
surfer sur la vague du Mondial féminin qui s'est déroulé il y a un mois
au Canada, avec notamment deux matches de l'équipe de France" dans la
cité québécoise, explique à l'AFP le directeur du développement
économique de la LFP, Mathieu Ficot.
Après avoir battu la Corée du
Sud en 8e de finale (3-0), les Bleues ont été éliminées en quarts, par
l'Allemagne (5-4 t.a.b., 1-1 a.p.), au terme d'un match qu'elles
auraient pu gagner et qui a laissé l'image d'une équipe séduisante,
adepte du beau jeu.
- Choix de l'alternance -
Belle publicité pour le foot français, que la LFP espère voir se
prolonger samedi (15h00 locales, 21h00 françaises) avec cette rencontre
au Stade Saputo entre le Paris SG, ses stars Ibrahimovic, Cavani,
Pastore, etc. et son dauphin lyonnais de la saison passée, qui a su
conserver ses jeunes loups Lacazette, Fekir (présent mais suspendu) et
Njie. En somme, un condensé du meilleur qu'offre actuellement la Ligue
1.
Tout en se félicitant de proposer au public nord-américain "une
vraie rivalité" en cours, M. Ficot rappelle néanmoins que le choix de
Montréal ne s'est opéré qu'en octobre-novembre. Un moment de la saison
où on ignorait quelles équipes seraient concernées.
Toutefois, les
clubs de premier plan "comme Paris, Lyon, Marseille, Monaco intègrent
qu'éventuellement ils devront jouer le Trophée des champions dans tel ou
tel pays et adaptent leur préparation estivale en conséquence",
explique-t-il.
La tournée aux Etats-Unis - où le foot connaît
aussi une forte expansion - que le PSG vient d'effectuer en quinze jours
dans le cadre de la lucrative International Champions Cup, s'inscrit
dans cette logique. Paris, dont l'ambition est de devenir à terme une
franchise de rang mondial, s'est ainsi donné les moyens d'être visible
sur un marché où ses grands rivaux anglais et espagnols ont pris leurs
habitudes estivales ces dernières années.
"A l'origine, nous
avions opté pour un plan de développement de trois ans en Chine, révèle
pourtant M. Ficot. Mais on a finalement jugé qu'il était important
d'appliquer une alternance".
- Trois critères déterminants -
C'est donc au Canada que la LFP a choisi de retourner, plutôt que
de répondre favorablement aux candidatures de Djakarta et de Shanghai.
"Elles étaient sérieuses, mais Montréal s'est imposée, car il y avait
aussi des considérations liées à l'organisation", précise-t-il.
Trois
critères s'avèrent déterminants: "l'approche stratégique, les
conditions financières et enfin pour les équipes sur place, les
conditions d'accueil, de confort, les temps de trajets, la logistique,
etc. On essaie de remplir tous ces objectifs".
"Après, on peut être amené à travailler avec des villes, des Etats, comme celui du Gabon pour l'édition à Libreville, ou bien des organisateurs privés, comme pour cette édition au Canada", complète M. Ficot.
"La
LFP commercialise les droits télés. L'organisateur garde les droits
sponsoring et la billetterie. A chaque édition, on s'efforce d'assurer
la meilleure exposition dans le pays-hôte. Cette année, le Trophée des
champions sera diffusé sur RDS, la chaîne de sports premium francophone
au Canada", conclut-il, espérant voir la L1 attirer un maximum de
regards.
(AFP)
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