Prévues dans le cahier des charges de l'UEFA, les "fans-zones" doivent
être mises en place dans chacune des dix villes-hôtes de la compétition.
Elles doivent pouvoir rassembler en accès libre et gratuit jusqu'à
120.000 personnes (sur le Champ-de-Mars de Paris, par exemple), soit de 5
à 7 millions de spectateurs durant un mois, autour d'écrans géants
diffusant les matchs, de lieux de restauration et de programmes de
divertissement.
Selon une instruction interministérielle du 5 mars 2015, elles doivent
être organisées par la ville-hôte avec le support technique d'Euro SAS
2016 et installées dans un emplacement choisi par le maire ou le
président de la métropole, en étroite collaboration avec le préfet.
Toujours selon cette instruction, la ville-hôte devra prendre à sa
charge la gestion de la sécurité interne et des accès. Le texte
précisant par ailleurs que les dispositifs devront être "économes en
apport de renforts extérieurs", c'est-à-dire qu'ils devront faire appel
aux polices municipales et aux sociétés de sécurité privée.
D'après nos informations recueillies auprès de plusieurs villes
concernées, les effectifs nécessaires ne sont aujourd'hui pas encore
définis. Lors de l'Euro 2012 en Pologne, le ratio était de un agent de
sécurité pour cent spectateurs. A titre de comparaison, la sécurité du
Stade de France emploie 1.200 vigiles pour un match de l'équipe de
France. Des spécialistes de la sécurité des grands événements sportifs
estiment par ailleurs que les fans-zones sont des lieux plus difficiles à
surveiller que des stades eux-mêmes.
La circulaire du 5 mars 2015 ajoute en outre que "l'organisateur […]
doit prendre en compte la possible évolution de la posture Vigipirate et
doit être en mesure de durcir, à tout moment, le niveau des contrôles",
notamment en tenant compte de la "gradation des niveaux de contrôle […]
quotidiennement définie par le préfet après analyse transmise par les
services spécialisés de la DGPN en fonction de la menace et de
l'évaluation du risque". Autrement dit, les collectivités devraient
pouvoir faire preuve d'une grande adaptabilité devant les événements.
Mais le pourront-elles étant donné le manque d'effectifs annoncé par le
Cnaps ?
(Localtis)
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