jeudi 3 mars 2016

Plus d'un quart des communes vont baisser leurs subventions aux associations sportives

26% des communes et intercommunalités – contre 24% un an plus tôt – vont baisser leurs subventions aux associations sportives en 2016. C'est ce qui ressort d'une enquête* de l'Andes (Association nationale des élus en charge du sport) rendue publique lundi 29 février.
Dans le même temps, 71% des répondants prévoient de maintenir leurs subventions à hauteur des montants octroyés en 2015, et seulement 3% des communes envisagent une hausse des subventions à leurs clubs. Dans le détail, on note de surcroît que, quand une diminution est prévue, celle-ci est souvent conséquente. Si 15,8% des communes et intercommunalités pensent limiter les baisses de subventions à 5%, pour 10,5% des répondants, la baisse sera égale ou supérieure à 10%. En revanche, les hausses de subventions envisagées restent très modestes : seules 0,6% des communes et intercommunalités prévoient une augmentation égale ou supérieure à 10%.
A côté des subventions, l'Andes a encore cherché à savoir si ses adhérents avaient modifié leur soutien aux associations sportives sur deux autres points : la mise à disposition de matériel et la mise à disposition de personnel. La situation apparaît dans ce cas beaucoup plus contrastée. Pour la mise à disposition de matériel, 81,4% des communes et intercommunalités restent dans le statu quo, tandis que 4% annoncent une diminution et 14,6% une augmentation. Pour la mise à disposition de personnel, si le taux de maintien au niveau de 2015 est comparable (80,9%), on note en revanche une baisse chez 11,6% des répondants, et une hausse chez seulement 7,5%.

Des égards pour les clubs employeurs

Au-delà des réponses aux questions posées, l'Andes estime que son enquête permet d'appréhender différents éléments d'arbitrages mis en place par les communes pour conduire leurs politiques sportives et leurs rapports avec les associations sportives de leur territoire.
Tout d'abord, pour l'association représentative des élus du sport, ce secteur apparaît comme une "variable d'ajustement". "Certaines communes ont mis en lumière la diminution des crédits de fonctionnement du service des sports, le non-remplacement de départs en retraite ou la diminution de subventions aux associations sportives au profit d'autres (culturelles, caritatives, etc.) afin de maintenir une enveloppe stable", écrit l'Andes. En outre, on observe un recentrage en faveur du sport pour tous, avec la diminution des subventions vers le haut niveau.
Par ailleurs, les clubs employeurs sont considérés avec égards, note l'Andes : "Certaines villes tiennent compte du fait que leurs associations aient un salarié ou non que ce soit grâce à des diminutions moindres des subventions, une plus grande attention envers ces clubs grâce à une instruction financière et technique plus précise, ou en leur apportant une aide supplémentaire." Plus globalement, les élus interrogés indiquent d'ailleurs donner "la priorité sur la structuration et l'accompagnement des associations sportives", tout en valorisant les prestations en nature auprès des clubs (prêt et entretien de salle, prêt de matériel, de personnel, installations d'équipements pour les manifestations). "Pour les villes, l'objectif est souvent de sensibiliser les clubs afin de parvenir à diminuer ces charges", conclut l'Andes.

* "Etat des lieux de l'évolution des subventions et du soutien apporté aux associations sportives pour l'année 2016 (saison 2016-2017), comparativement à l'année 2015 (saison 2015-2016)", enquête réalisée par l'Andes du 3 décembre 2015 au 15 janvier 2016 pour 398 communes répondantes.

(Localtis)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.