Les sports de nature ont le vent en poupe. Une nouvelle enquête
vient en apporter de nouvelles preuves. Avec cette fois un regard
socioéconomique qui ajoute à l'intérêt de ce travail.
Présenté le 19 septembre 2016 dans le cadre du salon Sport achat de Nantes, le Baromètre des sports et loisirs de nature en France* nous apprend tout d'abord que trois Français sur quatre âgés de 15 à 70 ans déclarent avoir pratiqué au moins une activité sportive ou de loisirs de nature au cours des douze derniers mois. Pour 62% de ces pratiquants, il s'agissait d'une activité sportive ou un loisir de nature terrestre. Dans le détail, les pratiques plébiscitées sont : la randonnée pédestre (15 millions de pratiquants), le vélo (hors VTT et BMX, 8,7 millions), le VTT (7,4 millions), le ski alpin (5,4 millions) et les sports de plage (5,3 millions). Mais des disciplines nouvelles se font leur place dans le paysage : la France compte ainsi 4,6 millions de pratiquants d'accrobranche et 2,6 millions de marcheurs nordiques.
L'enquête invite ensuite à la réflexion lorsqu'elle aborde les raisons de la non-pratique. Le coût ("c'est trop cher") arrive en tête (38% des réponses) devant l'éloignement des lieux de pratique (29%, à égalité avec "je n'aime pas" et "j'ai d'autres activités"). Pour les auteurs de l'enquête, les leviers de croissance sont à chercher dans la pratique collective, l'adaptation de l'offre au plus grand nombre et l'amélioration et la lisibilité de l'offre de proximité.
Enfin, et c'est là le point de vue le plus original de cette étude, la position sociale est "un marqueur différenciant" selon ses auteurs. Ainsi, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 45% des pratiquants en triathlon/raid, ou encore 37% en vol à voile et 33% en aviron. Pour les auteurs, "un accès privilégié aux équipements et infrastructures influe sur les sports pratiqués", a fortiori quand l'étude nous apprend que les attentes en matière de sports de nature sont très marquées pour la découverte de nouvelles pratiques en vacances. D'où la conclusion : "Démocratiser l'accès à certaines pratiques de nature reste un enjeu fort." Un enjeu fort... lorsque l'on sait que la dépense en matériel de sports et loisirs de nature pèse déjà près de 5,6 milliards d'euros par an.
*Etude BVA Sport, pour le compte de la Fifas (Fédération française
des industries sport & loisirs), la FPS (Fédération professionnelle
des entreprises du sport et des loisirs), le ministère des Sports et son
opérateur le Pôle ressources national sports de nature (PRNSN), menée
du 4 au 18 juillet 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 4.014
Français âgés de 15 à 70 ans.
Présenté le 19 septembre 2016 dans le cadre du salon Sport achat de Nantes, le Baromètre des sports et loisirs de nature en France* nous apprend tout d'abord que trois Français sur quatre âgés de 15 à 70 ans déclarent avoir pratiqué au moins une activité sportive ou de loisirs de nature au cours des douze derniers mois. Pour 62% de ces pratiquants, il s'agissait d'une activité sportive ou un loisir de nature terrestre. Dans le détail, les pratiques plébiscitées sont : la randonnée pédestre (15 millions de pratiquants), le vélo (hors VTT et BMX, 8,7 millions), le VTT (7,4 millions), le ski alpin (5,4 millions) et les sports de plage (5,3 millions). Mais des disciplines nouvelles se font leur place dans le paysage : la France compte ainsi 4,6 millions de pratiquants d'accrobranche et 2,6 millions de marcheurs nordiques.
L'enquête invite ensuite à la réflexion lorsqu'elle aborde les raisons de la non-pratique. Le coût ("c'est trop cher") arrive en tête (38% des réponses) devant l'éloignement des lieux de pratique (29%, à égalité avec "je n'aime pas" et "j'ai d'autres activités"). Pour les auteurs de l'enquête, les leviers de croissance sont à chercher dans la pratique collective, l'adaptation de l'offre au plus grand nombre et l'amélioration et la lisibilité de l'offre de proximité.
Enfin, et c'est là le point de vue le plus original de cette étude, la position sociale est "un marqueur différenciant" selon ses auteurs. Ainsi, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 45% des pratiquants en triathlon/raid, ou encore 37% en vol à voile et 33% en aviron. Pour les auteurs, "un accès privilégié aux équipements et infrastructures influe sur les sports pratiqués", a fortiori quand l'étude nous apprend que les attentes en matière de sports de nature sont très marquées pour la découverte de nouvelles pratiques en vacances. D'où la conclusion : "Démocratiser l'accès à certaines pratiques de nature reste un enjeu fort." Un enjeu fort... lorsque l'on sait que la dépense en matériel de sports et loisirs de nature pèse déjà près de 5,6 milliards d'euros par an.
(Localtis)
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