L’élection de Nathalie Boy de la Tour à la présidence de la
LFP le vendredi 11 novembre 2016 a déjà fait couler beaucoup d’encre. Et nombreux
sont ceux qui se sont réjouis de l’accession d’une femme à la tête du football
professionnel français.
En revanche, peu de commentateurs ont souligné que la
présidence de la LFP avait profondément changé de nature depuis la réforme de
la gouvernance de la ligue, décidée par le conseil d’administration du 15 mars
2016.
Ce jour-là, le CA de la LFP a nommé à l’unanimité Didier
Quillot directeur général de la LFP, un poste qui voit ses pouvoirs augmenter
en proportion égale à la diminution de ceux du président de l’institution.
Il existe désormais au sein de la LFP une distinction claire
entre fonctions politiques et fonctions opérationnelles avec une direction
générale de la Ligue assurée, non plus par le président, mais par le directeur
général exécutif, dont les pouvoirs sont élargis.
Avant, le président de la LFP, c’était ça :
« Il assure sous sa responsabilité la direction générale de la Ligue de Football Professionnel. Il la représente dans les actes de la vie civile, dans ses rapports avec les tiers et dans ses relations avec les Instances sportives nationales et internationales et les Administrations publiques du sport. Sous réserve des attributions que les statuts de la Ligue affectent expressément à l’assemblée générale ou au Conseil d’administration et au bureau, le président dispose des pouvoirs les plus étendus pour accomplir tous les actes et prendre tous engagements au nom de la Ligue dans la limite de l’objet social.« Il a qualité pour ester en justice, en toutes matières, au nom de la Ligue de Football Professionnel, tant en demande qu’en défense, et former tous appels ou pourvois, et tous autres recours, sous réserve d’en informer le Bureau et le Conseil d’administration à leur prochaine réunion.« Il a également qualité pour transiger avec l’autorisation du Conseil d’administration.« Il surveille l’exécution des décisions du Conseil d’administration et du bureau et le fonctionnement régulier de la Ligue. »
Aujourd’hui, le président, c’est cela :
« Le président préside les réunions du Conseil d’administration et convoque l’Assemblée Générale.« Il représente la Ligue de Football Professionnel dans les actes de la vie civile, dans ses rapports avec les tiers et dans ses relations avec les Instances sportives nationales et internationales et les Administrations publiques du sport sans pouvoir toutefois ester en justice. »
Autrement dit, si le président représente la famille du
football professionnel à l’extérieur, il est hors jeu dans les batailles
internes du football. Là où, en vérité, tout se décide…
JDL
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