Après les fiançailles au cœur de l'été, la cérémonie de mariage
entre la Française des Jeux et la seule formation française évoluant au
plus haut niveau mondial du cyclisme féminin s'est tenue samedi 26 novembre au
Futuroscope.
La structure, née et toujours basée dans la Vienne il y a
dix ans et s'appelant Poitou-Charentes Futuroscope 86 jusqu'à la fin de
cette saison, devient officiellement FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope.
« Une page se tourne. Une autre s'ouvre, encore plus belle », lance, non sans une certaine émotion, Gatien Merlot, à l'origine du projet et désormais vice-président de l'équipe.
L'arrivée d'un sponsor de l'envergure de la Française des Jeux doit
permettre de franchir un nouveau palier, à la fois sportif et
structurel. « Nous sommes déjà partenaires d'une équipe
professionnelle masculine depuis vingt ans dont nous sommes aussi
propriétaires. Stéphane Pallez, notre présidente directrice générale,
voulait promouvoir le sport féminin, indique Rodolphe Boulinguez, responsable du projet cyclisme à la Française des Jeux. Nous
nous sommes engagés pour les deux prochaines saisons et notre arrivée
va permettre d'augmenter le budget de 20 %. Il y aura aussi une synergie
avec l'équipe masculine, déjà initié au niveau du matériel. »
Celui-ci va passer d'environ 600.000 euros à quasiment 800.000 euros. La
FDJ n'est pas la seule à se lancer dans l'aventure. Avec la création de
la grande région, la Nouvelle-Aquitaine succède au Poitou-Charentes
pour soutenir l'équipe. « Nous portons également les valeurs véhiculées par cette
structure, notamment au niveau de la formation. Elle doit devenir un
modèle et aider au développement du sport féminin », insiste
Nathalie Lanzi, vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine en charge des
sports. Le soutien du conseil régional passe ainsi de 70.000 à
120.000 euros. A eux deux, le conseil départemental et le Futuroscope
apportent la même somme dans la corbeille de la mariée. « Voilà une belle addition de signatures », souligne Dominique Hummel, président du directoire du parc d'attraction.
A ces trois partenaires principaux, il faut aussi ajouter une centaine d'autres sponsors. « Nous n'en n'avons pas perdu un seul depuis le lancement de l'équipe. Nous tenons à garder cette identité locale », révèle Stephen Delcourt. Et le manager de la formation d'ajouter : « Nous sommes sur une idée de formation de jeunes et de performances. Nous avons constitué un effectif de douze coureuses (1). Nous
serons présents sur deux tableaux. Le Women's Word Tour, le circuit
mondial féminin, où nous visons un top 10 et la coupe de France qui doit
nous permettre d'aguerrir nos plus jeunes éléments. »
(La Nouvelle République)
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