Le vice-Premier ministre russe en charge des Sports, Vitaly Moutko, a affirmé que les relations intimes des athlètes pouvaient fausser les résultats de leurs tests antidopage, notamment ceux des femmes, qui garderaient en elles, selon lui, "l'ADN masculin" après un rapport sexuel.
"Vous savez, si vous avez un rapport sexuel cinq jours avant un test antidopage, ils peuvent trouver de l'ADN masculin en vous", a-t-il déclaré, cité jeudi soir par le site russe d'informations sportives Sport-Express.
Ces déclarations de Vitali Moutko, ancien ministre des Sports, interviennent après la publication de la version finale du rapport du juriste canadien Richard McLaren, qui met en lumière un programme institutionnalisé de dopage entre 2011 et 2015 ayant bénéficié à plus de 1.000 sportifs russes.
Ce rapport cite entre autres le cas de deux joueuses de hockey sur glace ayant fourni lors d'un test antidopage deux échantillons contenant un ADN masculin, ce qui est "physiologiquement impossible", suggérant que ceux-ci ont été faussés.
Les tests antidopage peuvent également être faussés si l'athlète a "embrassé une fille qui a pris des drogues", a ajouté jeudi soir M. Moutko. "Les (athlètes) étrangers sont réhabilités sur ce principe tandis que les Russes, eux, sont punis", a assuré le vice-Premier ministre.
En 2009, le joueur de tennis français Richard Gasquet, contrôlé positif à la cocaïne, a plaidé non coupable, affirmant avoir embrassé dans une discothèque une jeune femme qui avait pris de la drogue à son insu. Il avait été exonéré de toute faute par le Tribunal arbitral du sport.
Plus récemment, en octobre, le Canadien Shawn Barber, champion du monde 2015 de saut à la perche, a été autorisé à participer aux JO-2016 de Rio, un mois après avoir fait l'objet d'un contrôle antidopage positif à la cocaïne.
(AFP)
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