Petit à petit, l’oiseau fait son nid… et le projet de la SIG Arena grandit. En compagnie du maire de Strasbourg, Roland Ries, du 1er adjoint en charge du quartier d’affaires international, Alain Fontanel, et de l’adjoint en charge des sports, Serge Oehler, le président Martial Bellon a fait le point hier sur le projet d’Arena qui anime depuis deux ans les coulisses du club phare du basket alsacien, privatisé l’été dernier.
L’important dossier du « naming »
« On a besoin de la garantie d’emprunt partielle des collectivités locales et réglementairement, ce n’était pas encore possible, affirme le président de la SIG. Depuis septembre dernier, le Sénat porte un projet de loi très important et historique pour le sport professionnel français qui va le permettre. Il a passé les différentes étapes et il retourne au Sénat le 15 février. Les informations sont plutôt positives à ce stade… »En attendant de voir ce premier obstacle, et non des moindres, bientôt levé, le club travaille toujours ardemment sur l’important dossier du « naming » : une entreprise peut donner son nom à un stade ou une salle, moyennant un engagement financier.
Cela représentera 20 % des 30 millions d’euros nécessaires à la transformation du Rhénus actuel, de 6200 places, en spacieuse Arena de 8007 places très exactement, avec des nouveaux bureaux et une salle d’entraînement. Une extension à 10 100 places est possible, mais il en coûterait 4 millions d’euros supplémentaires.
« Nous avons des contacts avec trois entreprises de la région, une française et une internationale , informe Martial Bellon. Je ne peux pas vous donner de nom pour le moment, car on n’a pas signé de contrat. On progresse et on a constaté de l’intérêt. La SIG porte le projet de salle le plus important en France. Les différents décideurs le savent et nous soutiennent. »
4 000 m² de surface commerciale
En plus de l’augmentation de la capacité de la salle, la SIG va aussi se doter d’une surface commerciale de 4 000 m², destinée à accueillir des restaurants, magasins, salles de sport…. « Les commerces sont un point central de l’opération. Ils vont permettre de faire vivre l’Arena au quotidien et sont très importants dans le financement, puisque les loyers de ces surfaces commerciales représenteront 60 % du budget » , souligne le président alsacien. Pour boucler le budget, les 20 % restants seront apportés par la SIG elle-même.Pour attirer les entreprises et porter un coup de projecteur sur cet ambitieux projet privé, rien de mieux, donc, que de montrer les plans du futur nid douillet des basketteurs strasbourgeois, en plein cœur du futur quartier international d’affaires au Wacken.
L’architecte Samuel Nogha a présenté les grandes lignes d’une mise en œuvre complexe - il s’agit notamment de surélever le toit -, mais nécessaire pour maintenir l’activité et permettre à la SIG de continuer à jouer au Rhénus durant les travaux.
« L’idée est de construire autour, au-dessus, tout en gardant la coquille, en modifiant la structure pour l’améliorer et l’agrandir, en conservant les fonctionnalités car on ne s’arrêtera pas de jouer des matches » , rappelle ce dernier. « Cette année, l’objectif est de concrétiser le naming et de pouvoir engager les études d’avant-projet, de telle sorte que les travaux puissent commencer à l’été 2018, sur deux ans » , ajoute Martial Bellon.
Avec l’espoir, à l’horizon 2020, d’avoir les moyens de concurrencer les plus grands clubs européens.
La phrase
« Un projet n’est jamais sans risque, mais on a une équipe dirigeante qui a fait ses preuves et en qui j’ai confiance. Le club a été construit pierre après pierre, sur du solide. »
De Roland Ries, le maire de Strasbourg, au sujet de la faisabilité de l’ambitieux projet d’Arena de la SIG.
(L'Alsace)
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