Budapest est l'une des trois villes candidates à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2024. Tout comme ses concurrentes Paris et Los Angeles, la capitale de la Hongrie remet vendredi 3 février 2017 au Comité international olympique (CIO) la dernière partie de son dossier de candidature. Avec un atout de taille.Comparée
à la tentaculaire Los Angeles avec ses centaines de kilomètres
d’autoroutes et aux éternels bouchons de Paris, Budapest est une petite
ville qui offre une grande qualité de vie.
Abritant environ deux
millions d’habitants, la ville bénéfice de transports publics efficaces
et de beaucoup de tramways très pratiques. Avec un tel réseau, les
embouteillages sont efficaces. D’où le slogan de la Hongrie : une
candidature « à taille humaine ».
Compétition de natation et de football
La capitale est traversée par le Danube, assez large pour y organiser des compétitions de kayak et d’aviron. Comme en 2017, la ville accueille les championnats mondiaux de natation, et en 2020 s'y tiendra l’Euro. Pour ces occasions, une piscine et un stade supplémentaires ont déjà été prévus.
L’originalité
de la candidature hongroise : certaines épreuves seront décentralisées
dans d’autres villes, par exemple à Szeged dans le Sud. Toutes ces
villes sont à moins de deux heures par l’autoroute.
Quels sont les points faibles de Budapest ?
Contrairement à Paris et Los Angeles,
Budapest manque énormément d’infrastructures. Il faudrait que la ville
construise beaucoup d’équipements sportifs, des piscines, des bâtiments
pour les sports en salles et encore des villages olympiques.
Budapest
compte investir deux milliards et demi d’euros. Est-ce suffisant ? Y
aurait-il suffisamment de temps pour que la ville soit opérationnelle ?
C’est là toute la question.
Budapest a déjà été candidate cinq
fois à l'organisation des Jeux olympiques. En vain. Un collectif de
jeunes Hongrois est opposé aux Jeux olympiques et veut un référendum sur
la question.
Candidature comprise ?
Ce collectif de jeunes a déjà récolté 50 000 signatures sur les 180 000 requises. Ils proposent que les Budapestois répondent à la question : « Etes-vous d'accord avec l'idée que la municipalité de Budapest retire sa candidature à l'organisation des Jeux ? »
Ils
sont contre les JO, car selon eux, l’économie est gangrenée par la
corruption sous le gouvernement Orban. Ils ne veulent pas que le clan au
pouvoir s’enrichisse encore plus.
Le Premier ministre a déclaré
qu’il n’était pas contre un référendum. Mais jusqu’ici la commission
nationale électorale, complètement contrôlée par le gouvernement, a
toujours torpillé les initiatives de référendum. Elle pourrait jouer la
montre pour que le scrutin ait bien lieu, mais après le 13 septembre,
date où l’on saura quelle ville a gagné.
(RFI)
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