mardi 2 avril 2013

Hockey sur glace : Angers rêve d'une patinoire à la hauteur de son talent

Avec la plus petite et l’une des plus inadaptées des enceintes de Ligue Magnus de hockey sur glace, les Ducs d'Angers, actuellement finaliste de l'épreuve contre Rouen, vivent "des emmerdements au quotidien", selon leur président Michaël Juret. Cela va de la "galère" pour accueillir les caméras de Sport +, ce soir, dixit le manager David Deshaies, au linge de l’équipe que l’on doit laver dans de petites machines faute de puissance électrique suffisante pour une grosse.
Le handicap économique est considérable. Surcoût pour les animations ou les diffusions TV, faibles recettes de billetterie (1.080 places pour 142.000 euros de recettes cette saison, contre 762.000 euros à Rouen), quasi impossibilité de vendre des espaces publicitaires sur la glace, où ils s’effacent en quelques semaines. "Sur la finale, on va perdre de l’argent, quand Rouen engrangera plusieurs dizaines de milliers d’euros", estime Juret. Les joueurs aussi sont à l’étroit. "Souvent, à notre arrivée, notre vestiaire est encore occupé par les filles du patinage artistique", observe le Rouennais Julien Desrosiers. "C’est un peu gênant de ne pas bien voir les lignes sur la glace, avoue l’attaquant des Ducs Julien Albert. Quand on voit les infrastructures à Rouen, Amiens, Grenoble ou Gap, cela fait envie."
Le rêve va peut-être prendre un peu de consistance. Frédéric Béatse, le maire élu en janvier 2012, se montre plus ouvert que son prédécesseur à l’idée d’une nouvelle patinoire et recevra les dirigeants du club le 22 avril. "C’est une question de bonne gestion : l’entretien d’une enceinte de cet âge revient de plus en plus cher", explique l’édile, qui ne promet rien. Michaël Juret lui parlera de loges, de salles de musculation, d’une capacité de 3.000 places pouvant évoluer jusqu’à 5.000. "Si on lance les choses rapidement, on peut imaginer une livraison en 2016 ou 2017", assure-t-il, dans l’espoir que la proximité des élections municipales joue en sa faveur. Sinon, Angers risque d’attendre longtemps avant de rejouer plusieurs finales la même saison.

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.