dimanche 5 mai 2013

A l'OM, salaires riment désormais avec rendement

A l'Olympique de Marseille, tout a été mis en oeuvre pour que la course à la C1 ne soit plus vécue sous la menace d’une catastrophe industrielle, comparable à celle de la saison passée. Vincent Labrune, le président, a une obsession : adapter les dépenses de l’entreprise OM à ses revenus : "L’actionnaire ne doit intervenir qu’en cas de coup dur. Nous nous sommes mis en situation, quels que soient les résultats sportifs, de ne plus perdre d’argent. Cette saison, le budget a été établi sur la base d’une cinquième place. Décrocher la Ligue des champions serait donc une bonne surprise et, dans ce cas, je n’ai aucun problème à appliquer une logique gagnant-gagnant."

Cette stratégie est valable à tous les niveaux. Y compris avec le maire, Jean-Claude Gaudin, que Labrune a rencontré il y a une semaine pour discuter du prix du loyer du Vélodrome une fois les travaux finis, dans un an si tout va bien.
Labrune a profité de la récession qui frappe l’économie du foot pour revoir la grille de salaire de son effectif. Les derniers embauchés perçoivent une rémunération fixe inférieure à 100.000 euros. Mais la part variable promise en cas de qualification pour la C1 est attractive. De 80.000 euros, le salaire atteint alors les six chiffres. Fanni a prolongé jusqu’en 2015 en acceptant les mêmes mécanismes. Si Barton veut rester, il devra faire avec 120.000 euros. A titre de comparaison, Kaboré, parti à Krasnodar (Russie) en janvier, touchait 160.000 euros chaque mois. Pour les cinq éléments dont les émoluments atteignent ou dépassent les 250.000 euros (Valbuena, André Ayew, Mandanda, Gignac et Nkoulou), l’intéressement prévu dans leur contrat pour une place en C1 n’est pas négligeable non plus, puisqu’il correspond souvent, peu ou prou, à un treizième mois. Restent les primes collectives. En début de saison, les Marseillais ont accepté de ne plus en percevoir en cas de match nul. Une victoire à domicile leur rapporte 2.500 euros, une à l’extérieur 3.000 euros. Mais, pour le moment, ils ont accepté de n’en percevoir que la moitié. Le reliquat leur sera versé après la dernière journée, si l’OM termine parmi les cinq premiers. Labrune s’est même engagé à les augmenter de 25% si la Ligue des champions est au rendez-vous. Soit un sympathique chèque de 39.000 euros minimum pour ceux dont le nom figurait sur toutes les feuilles des matches remportés, que Labrune paiera avec le sourire en pensant à celui d’environ 25 millions promis par l’UEFA.

(Source  : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.