A l'Olympique de Marseille, tout a été mis en oeuvre pour que la course
à la C1 ne soit plus vécue sous la menace
d’une catastrophe industrielle, comparable
à celle de la saison passée. Vincent Labrune,
le président, a une obsession :
adapter les dépenses de l’entreprise OM à
ses revenus : "L’actionnaire ne doit intervenir
qu’en cas de coup dur.
Nous nous sommes mis en situation, quels
que soient les résultats sportifs, de ne plus
perdre d’argent. Cette saison, le budget a
été établi sur la base d’une cinquième place.
Décrocher la Ligue des champions serait
donc une bonne surprise et, dans ce cas, je
n’ai aucun problème à appliquer une logique
gagnant-gagnant."
Cette stratégie est valable à tous les niveaux. Y compris avec le maire, Jean-Claude Gaudin, que Labrune a rencontré il
y a une semaine pour discuter du prix du
loyer du Vélodrome une fois les travaux finis, dans un an si tout va bien.
Labrune a profité de la récession qui frappe l’économie du foot pour revoir la
grille de salaire de son effectif. Les derniers
embauchés perçoivent une rémunération fixe inférieure
à 100.000 euros. Mais la part variable promise
en cas de qualification pour la C1 est attractive. De 80.000 euros, le salaire atteint alors les
six chiffres. Fanni a prolongé jusqu’en 2015
en acceptant les mêmes mécanismes. Si
Barton veut rester, il devra faire avec
120.000 euros. A titre de comparaison, Kaboré, parti à Krasnodar (Russie) en janvier,
touchait 160.000 euros chaque mois.
Pour les cinq éléments dont les émoluments
atteignent ou dépassent les 250.000 euros (Valbuena, André Ayew, Mandanda, Gignac et
Nkoulou), l’intéressement prévu dans leur
contrat pour une place en C1 n’est pas négligeable non plus, puisqu’il correspond
souvent, peu ou prou, à un treizième mois.
Restent les primes collectives. En début de
saison, les Marseillais ont accepté de ne
plus en percevoir en cas de match nul. Une
victoire à domicile leur rapporte 2.500 euros,
une à l’extérieur 3.000 euros. Mais, pour le moment, ils ont accepté de n’en percevoir que
la moitié. Le reliquat leur sera versé après la
dernière journée, si l’OM termine parmi les
cinq premiers. Labrune s’est même engagé
à les augmenter de 25% si la Ligue des
champions est au rendez-vous. Soit un
sympathique chèque de 39.000 euros minimum
pour ceux dont le nom figurait sur toutes les
feuilles des matches remportés, que Labrune paiera avec le sourire en pensant à
celui d’environ 25 millions promis par l’UEFA.
(Source : L'Equipe)
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