Douze ballons de foot géants, symbolisant les douze villes hôtes de
la Coupe du monde qui commence dans 9 jours, ont été placés mardi devant
le Parlement à Brasilia en signe de protestation contre les sommes
investies.
"Nous voulons que le pouvoir public brésilien demande
pardon à la Nation parce qu'il n'a pas tenu ses promesses : il a investi
une fortune en deniers publics dans ce qui n'est pas essentiel", a
déclaré à l'AFP Antonio Carlos Costa, fondateur de l'ONG "Rio de la
Paix" qui a installé les ballons de deux mètres de diamètre avec des
croix rouges qui signifient les dépenses publiques.
L'ONG veut que
les candidats à la présidentielle d'octobre, où la présidente Dilma
Rousseff briguera la réélection, s'engagent à faire des travaux qui
bénéficient à la population.
"Nous demandons des objectifs (au
gouvernement). Nous voulons être traités comme la Fifa pour la
construction des stades; nous voulons savoir combien d'hôpitaux et
combien d'écoles seront construits en quatre ans", a déclaré le
responsable.
L'organisation de la Coupe du monde a déclenché en
juin 2013, en pleine Coupe (Fifa) des confédérations, une fronde social
historique au Brésil: les manifestants critiquaient les sommes investies
dans la construction des stades et réclamaient l'amélioration des
services publics.
Les manifestations ont perdu en intensité mais persistent aux portes de la compétition (12 juin-13 juillet).
"Nous
ne faisons pas de travaux de cette envergure pour la Coupe du monde
mais au bénéfice de toute la population" à long terme, a déclaré
dimanche la présidente Rousseff qui a inauguré un couloir de bus rapides
de 40 km reliant les quartiers ouest de la ville à l'aéroport
international.
Toutefois, certains travaux liés au Mondial ont du retard ou n'ont même pas vu le jour.
(AFP)
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