Joseph Blatter, président de la Fifa, a déclaré jeudi qu'il n'était
"pas prophète" quand la presse l'a interrogé pour savoir s'il pourrait y
avoir un jour un nouveau vote pour l'attribution du Mondial-2022 en cas
de corruption prouvée.
"Je ne suis pas prophète, attendons les résultats de l'enquête", a répondu le patron du foot mondial, présent à Sao Paulo, ville où aura lieu le coup d'envoi du Mondial-2014 le 12 juin.
Michael
J. Garcia et Cornel Borbely, respectivement président et président
délégué de la chambre d'investigation de la commission d'éthique de la
Fifa, chargée de l'enquête, ont indiqué récemment qu'ils envisageaient
de terminer leur phase d'investigation avant le 9 juin 2014.
Puis
ils veulent soumettre leur rapport à la chambre de jugement (du comité
d'éthique indépendant de la Fifa) environ six semaines plus tard, soit
après la finale, le 13 juillet, du Mondial brésilien.
"Tout ce que
je peux ajouter, c'est que cette année, en mars, le comité exécutif de
la Fifa avait dit que le Mondial-2022 au Qatar ne devait pas être remis
en question", a conclu Blatter sur le sujet.
Les polémiques se
succèdent depuis l'attribution du Mondial-2022 au Qatar. La
Confédération syndicale internationale (CSI) a encore dénoncé jeudi le
traitement réservé aux travailleurs étrangers au Qatar, qualifié d'Etat
"esclavagiste" par l'organisation.
Le Sunday Times a écrit ce
week-end que l'ancien président de la Confédération asiatique de
football, le Qatari Mohamed Bin Hammam, aujourd'hui radié, avait versé
plus de cinq millions de dollars pour obtenir, en 2010, le soutien de
plusieurs fédérations, dont beaucoup d'africaines, à la candidature du
Qatar. L'émirat a nié toute irrégularité. De même que la Confédérations
africaine.
Le choix du Qatar a aussi suscité la polémique sur les
températures qui atteignent en été entre 40 et 50°C. En mai Blatter a
estimé d'ailleurs que confier le Mondial-2022 en été au Qatar avait été
une "erreur", en jugeant "plus que probable" que la compétition se
jouera en hiver.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a
laissé entendre jeudi que son pays serait prêt à accueillir le
Mondial-2022 si le Qatar le perdait après les accusations de corruption.
(AFP)
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