Lors de l’examen du projet de loi sur la santé, en commission des Affaires Sociales, un amendement déposé par Valérie Fourneyron sur l’article premier a été adopté, qui reconnaît pour la première fois le rôle des activités physiques et sportives à tous âges comme faisant partie intégrante de la politique de santé publique. Pour la députée de la Seine-Maritime et ancienne ministre des Sports, "c’est un première porte qui s’ouvre pour une véritable politique publique de sport santé".
Désormais, le code la santé publique dispose que la politique de santé publique : "La Nation définit sa politique de santé afin de garantir le droit à la protection de la santé de chacun. La politique de santé relève de la responsabilité de l’État. [...] La politique de santé comprend : [...] 10° le développement de la pratique régulière d’activités physiques et sportives à tous les âges."
Dans l'exposé des motifs, les députés signataires notent que "l’exercice physique est de moins en moins associé aux activités professionnelles et aux déplacements de la vie quotidienne. La dépense énergétique des individus est limitée par le travail sédentaire et par les activités récréatives passives (télévision, internet, jeux vidéo).
L’activité physique évolue en même temps que la société. Si le labeur excessif des périodes antérieures a contribué à un vieillissement prématuré de la population, l’accroissement du travail sédentaire tend aujourd’hui à priver une majorité d’individus d’une stimulation physique nécessaire à leur santé et leur bien-être".
Puis ils précisent : "La pratique d’une activité modérée (au moins 20 minutes trois fois par semaine) ou d’une activité intense (au moins 3 heures par semaine) diminue ainsi de 30% le risque de mortalité prématurée. La pratique régulière d’un sport améliore le bien-être émotionnel, le bien-être physique, la qualité de vie et la perception de soi. Ce rôle bénéfique se retrouve aussi bien chez les adolescents que les personnes âgées. Il est également montré que la qualité de vie des malades chroniques se trouve améliorée, ainsi que celle de certaines catégories de handicaps, lorsque l’accompagnement est satisfaisant.[...] L’activité physique est primordiale en prévention primaire des maladies cardiovasculaires mais également en prévention secondaire. Elle intervient également dans le traitement de la dyspnée au cours de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle joue un rôle fondamental pour éviter le gain de poids et elle réduit le risque de certains cancers (colorectal, sein, endomètre, poumon, prostate).
Il est important que ces activités physiques et sportives soient pratiquées tout au long de la vie. [...]
Les enjeux de santé publique attachés à l’activité physique sont donc nombreux".
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