dimanche 12 mai 2013

Un Français à la tête de l'Agence mondiale antidopage ?

Patrick Schamasch, soixante-cinq ans, détenteur de la double nationalité franco-britannique, médecin traumatologiste de formation, directeur médical et scientifique du CIO de 1993 à 2012, pourrait se déclarer candidat à la succession de l’actuel président australien de l’Agence mondiale antidopage (AMA), John Fahey.

Au nom de l’alternance prévue dans les statuts de l’AMA concernant la présidence, qui échoit soit aux autorités publiques, soit au mouvement olympique, le prochain président de l’Agence devra être issu du mouvement sportif pour un mandat de quatre ans. Patrick Schamasch, s’il a quitté le CIO fin 2012, est actuellement directeur médical de la Fédération internationale de golf (IGF), et collabore activement avec d’autres fédérations internationales dans le domaine de la lutte contre le dopage. Prévention et écoute des sportifs.
Le docteur Schamasch, qui dirige une clinique à Méribel, connaît la boutique olympique et la problématique de l’antidopage sur le bout des doigts puisqu’il était membre de l’équipe de candidature pour les Jeux d’hiver d’Albertville en 1992, directeur médical durant ces mêmes Jeux avant d’intégrer la commission médicale du CIO pendant treize Jeux olympiques successifs, été comme hiver. Patrick Schamasch a toujours siégé au conseil de fondation de l’AMA et au comité exécutif de cette dernière en tant qu’observateur au nom du CIO. Il fut membre du groupe de travail responsable de la création de l’agence en 1999.
Pour accéder à ce poste, qui sera attribué en novembre lors de la conférence mondiale antidopage à Johannesburg, Patrick Schamasch devra, s’il confirme sa candidature, ferrailler dur. Face à lui se dressera l’Ecossais sir Craig Reedie, vice-président du CIO, qui est déjà entré en campagne. Mais le Français peut se prévaloir du soutien de plusieurs comités olympiques nationaux. Quant à son programme, il se situe à mi-chemin entre une AMA prestataire de services – sans notion péjorative –, collaborant avec des fédérations internationales responsables et volontaristes. Alors que le mouvement olympique traverse une période floue, dans l’attente de l’élection du successeur de Jacques Rogge lors de la 125e session du CIO, le 7 septembre prochain à Buenos Aires, au moment où l’ASOIF (Association des sports olympiques d’été), l’ANOC (Association des comités olympiques nationaux) et SportAccord accroissent leur pouvoir politique, Patrick Schamasch pourrait offrir une alternative consensuelle intéressante. Très attaché à la prévention, il refuse d’endosser le costume de chevalier blanc mais promet, entre autres, de ne jamais négliger la voix des sportifs. Un préalable incontournable. L’intéressé se refuse pour l’heure à tout commentaire.

(Source : L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.