Patrick Schamasch,
soixante-cinq ans, détenteur de la double nationalité
franco-britannique, médecin traumatologiste de
formation, directeur médical et scientifique du CIO de
1993 à 2012, pourrait se déclarer candidat à la succession
de l’actuel président australien de l’Agence mondiale
antidopage (AMA), John Fahey.
Au nom de l’alternance prévue dans les statuts de l’AMA
concernant la présidence, qui échoit soit aux autorités
publiques, soit au mouvement olympique, le prochain
président de l’Agence devra être issu du mouvement
sportif pour un mandat de quatre ans. Patrick Schamasch,
s’il a quitté le CIO fin 2012, est actuellement
directeur médical de la Fédération internationale de golf
(IGF), et collabore activement avec d’autres fédérations
internationales dans le domaine de la lutte contre le
dopage.
Prévention et écoute
des sportifs.
Le docteur Schamasch, qui dirige une clinique à Méribel,
connaît la boutique olympique et la problématique de
l’antidopage sur le bout des doigts puisqu’il était
membre de l’équipe de candidature pour les Jeux d’hiver
d’Albertville en 1992, directeur médical durant ces
mêmes Jeux avant d’intégrer la commission médicale du
CIO pendant treize Jeux olympiques successifs, été comme hiver. Patrick
Schamasch a toujours
siégé au conseil de fondation de l’AMA et au comité exécutif
de cette dernière en tant qu’observateur au nom du
CIO. Il fut membre du groupe de travail responsable de la
création de l’agence en 1999.
Pour accéder à ce poste, qui sera attribué en novembre
lors de la conférence mondiale antidopage à Johannesburg,
Patrick Schamasch devra, s’il confirme sa candidature,
ferrailler dur. Face à lui se dressera l’Ecossais sir
Craig Reedie, vice-président du CIO, qui est déjà entré en
campagne. Mais le Français peut se prévaloir du soutien
de plusieurs comités olympiques nationaux. Quant à son
programme, il se situe à mi-chemin entre une AMA prestataire
de services – sans notion péjorative –, collaborant
avec des fédérations internationales responsables et
volontaristes. Alors que le mouvement olympique traverse
une période floue, dans l’attente de l’élection du
successeur de Jacques Rogge lors de la 125e session du
CIO, le 7 septembre prochain à Buenos Aires, au moment
où l’ASOIF (Association des sports olympiques d’été),
l’ANOC (Association des comités olympiques nationaux)
et SportAccord accroissent leur pouvoir politique, Patrick
Schamasch pourrait offrir une alternative consensuelle
intéressante. Très attaché à la prévention, il refuse
d’endosser le costume de chevalier blanc mais promet,
entre autres, de ne jamais négliger la voix des sportifs. Un
préalable incontournable. L’intéressé se refuse pour
l’heure à tout commentaire.
(Source : L'Equipe)
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