Faute d’un gros budget, l'Euro de basket féminin est organisé à Trélazé, Mouilleron-le-aptif ou Orchies, dans des salles neuves et de taille moyenne.
Mouilleron-le-Captif (4.647 habitants) en Vendée, sera sans doute la plus petite bourgade à
avoir jamais accueilli une phase d’un
Championnat d’Europe de basket féminin, juste après… une autre commune française, Mont-Dore (Puy-de-
Dôme, 1.356 habitants), qui avait accueilli des matches de l’Euro 1976.
Bien sûr, de l’eau a coulé sous les ponts
depuis, les filles de l’équipe de France
sont deux fois championnes d’Europe
(2001 et 2009) et toutes fraîches finalistes olympiques (2012).
Pourtant, Céline Dumerc et ses copines
découvriront les charmes des provinces françaises, entre des matches à
Trélazé (12.384 habitants), Mouilleron-le-Captif puis Orchies (8.178 habitants), dans la banlieue de Valenciennes, pour la phase finale.
A l’heure où
la France a manqué l’occasion d’organiser de grandes compétitions (Mondial 2010, JO 2012, Euro hommes
2015), et où il est question de regagner
du crédit et de se positionner comme
un organisateur d’événements sportifs crédible, vu de loin, tout ça fait un
peu pauvre.
Pourtant les salles flambant neuves
sont là, tout du moins en ce qui concerne les groupes impliquant l’équipe de
France (C et D). C’est un peu moins reluisant pour les groupes A et B, où des
pointures comme la Russie, l’Espagne,
la Turquie évolueront à Vannes, dans
une salle où, une fois installées la presse et les structures officielles, il restera
environ 1.200 places. Elles seront à
peine plus à l’aise, au palais des sports
de Lille (1.900 places) en deuxième
phase. Le président de la Fédération
Jean-Pierre Siutat y voit néanmoins
une certaine cohérence. "Quand on a
posé candidature, on a cherché des
gens motivés pour nous recevoir, et cela
a été le cas du Nord, des Pays-de-la-Loire et de la Bretagne. A la mêmeépoque,
en mai 2011, on poussait déjà
pour la construction de nouvelles
arenas. Trélazé, le Vendéspace, Orchies
sont des salles toutes neuves situées
dans des régions qui ont fait
l’histoire du basket féminin. Cela correspond
à notre identité, le basket féminin
appartient au monde rural", défend-il.
N’était-il vraiment pas possible d’envisager au moins la phase finale à Paris-Bercy (14.500 places) ? "Non. Réaliser
l’équilibre financier, avec le soutien
des collectivités locales a été un vrai
combat. Il n’a donc jamais été question
de déménager, répond Jean-Pierre
Siutat. La location coûte cher et tout ce
qu’il y a autour, l’hébergement des
équipes notamment, aussi. On a un
budget de six millions d’euros, qui est
trop juste pour se payer Bercy."
Et qui a donc imposé des choix. Selon
nos informations, l’organisation serait
tout juste en mesure de respecter 20%
du cahier des charges "informatique", par exemple…
"Malgré toutes les meilleures volontés,
on n’est pas dans les standards du
cahier des charges de Fiba Europe, notamment
en ce qui concerne les vestiaires
et les conditions de travail des
médias. Des aménagements spécifiques
n’ont pas pu être réalisés car ça
coûte cher", reconnaît Yann Barbitch,
le responsable du comité d’organisation de l’Euro. Comme si le grand luxe
n’était plus d’actualité.
(Source : L'Equipe)
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