La Basketball Arena des JO de Londres installée à Charléty ?

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Alors que Bercy est en travaux à partir de mars 2014 et que certains clubs, dont Nanterre, cherchent une grande salle, le CNOSF pousse pour l’installation de la Basketball Arena des Jeux de Londres à Charléty.
Neuf mois. C’est le temps qu’il reste à la ville de Paris pour accoucher d’une solution à un problème de taille : celui de la fermeture du Palais omnisports de Paris-Bercy, en mars 2014 (jusqu’à septembre 2015), qui va laisser la capitale sans enceinte de plus de 4.500 places, la capacité de Coubertin et de la halle Carpentier. Aujourd’hui, des trois champions des principaux sports de salle, Nanterre (basket), PSG (hand) et Tours (volley), aucun ne possède d’enceinte homologuée pour disputer sa Coupe d’Europe la saison prochaine. 
Si Bercy avait pu être une solution, les travaux de rénovation écartent d’emblée l’hypothèse. En visite hier au siège de L’Equipe, Denis Masseglia, président du CNOSF, a ainsi lancé un pavé sur la table de la conférence de rédaction : "Construire une aréna coûterait 100 millions d’euros. Pourquoi ne pas utiliser un stade temporaire, comme la Basketball Arena des JO de Londres (qui avait servi à la phase finale du tournoi de handball ) ? C’est une enceinte de 12.000 places démontable et remontable. Elle pourrait être posée dans le stade Charléty (XIIIe arrondissement de Paris). Et éventuellement être revendue ensuite, par exemple aux organisateurs des Jeux de Rio."
Avec plusieurs fédérations et ligues de sports collectifs, dont celle du basket, le CNOSF porte cette idée, tentant notamment de convaincre la ville de Paris. Alain Béral, le président de la LNB, confirme son intérêt pour une telle alternative : "Depuis plusieurs mois avec la fédération, on y travaille. Cette salle, c’est une opportunité crédible, facile. Nous sommes à la recherche d’investisseurs et d’un terrain." Un coût global de 20 millions d’euros Oui, un terrain, car l’hypothèse Charléty, étudiée par la mairie, semble déjà avoir du plomb dans l’aile pour diverses raisons. Il y a des questions de normes mais aussi un problème de calendrier puisque un certain nombre d’événements sont déjà programmés dans le stade, notamment les matches de l’équipe féminine de football du PSG. La faisabilité sur un terrain aux abords de la halle Carpentier a aussi été étudiée avant d’être écartée. Et pourquoi pas les bois de Boulogne ou de Vincennes ? "On ne peut rien y construire, même pas des pelouses synthétiques, sauf à obtenir des dérogations de la commission des sites et du ministère de l’Ecologie", répond Jean Vuillermoz, l’adjoint aux sports de la mairie de Paris, qui précise aussi que le coût d’une telle salle est "hors champ budgétaire". Le coût global d’une telle opération avoisine les 20 millions d’euros. "Nous discutons avec les fédérations de sports collectifs, car le CNOSF n’a pas les moyens", précise Masseglia. "Il y a d’autres solutions en proche banlieue. Nous cherchons dans toute la petite couronne. Et nous avons des pistes d’investisseurs, mais rien que nous puissions évoquer à cette heure", ajoute Alain Béral, qui doit se réunir cette semaine avec la ville et le ministère des Sports pour essayer de pousser le dossier.

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Une fois le processus enclenché, l’aréna peut être mise sur pied en trois à quatre mois. Lyon avait déjà envisagé d’acheter cette structure pour en faire la grande salle multifonction dont la municipalité rêvait et parlait depuis plusieurs années. Le projet n’a pas abouti. La salle qui a abrité le sacre de l’équipe de France de handball aux Jeux de Londres est donc toujours disponible et mise en vente par la société GL Events. A ce jour, la société n’a pas été contactée à ce propos. "La salle a été démontée. Elle est encore disponible, mais il y a un début d’engagement avec un client étranger", explique Guillaume Massard, commercial dédié au développement à l’international de GL Events. Le compte à rebours a commencé.
Le manager général du POPB, Philippe Ventadour, explique pourquoi, selon lui, l’hypothèse Charléty paraît peu réaliste. "Ce projet ne me semble pas tenir compte de la réalité du marché économique. L’idée appartient à la ville, mais, de mon point de vue, elle est farfelue. Implanter cette structure à Charléty serait très difficile techniquement, alors que le lieu a déjà nombre d’événements réservés. Cela bousillerait tout. Il faut ensuite savoir qui paierait, car en France c’est bien là souvent que se pose le problème. Et une fois la salle posée dans le stade, il reste à résoudre les problèmes de tous les “espaces accompagnants” : courts annexes, village VIP, halls d’exposition… Il faudra encore construire autour. Et les délais sont courts. Certains sports sont impossibles à transposer, tel le tennis. D’ailleurs, Bercy rouvrira exprès pour le Masters en 2014, pendant les travaux d’extension et de rénovation. Dernier problème : rentabiliser une salle de ce type passe quasi obligatoirement par des spectacles musicaux, car le sport n’est pas suffisant en termes de recettes. Or, à Charléty, il y aurait un problème d’acoustique et de nuisance sonore."

La Basketball Arena des JO de Londres
Capacité : 12 000 places 
Longueur : 115 m 
Largeur : 100 m 
Hauteur : 35 m 
Construite au coeur du parc olympique d’octobre 2009 à juin 2011, avec une structure d’acier de 1.000 tonnes et une enveloppe de 20.000 m2 de PVC blanc recyclable.
Coût à la construction : 42 millions de livres (49 millions d’euros) 
Prix de vente de la structure uniquement : 2,5 millions de livres (2,9 millions d’euros) en février dernier.

(Source : L'Equipe)