Jean-Pierre Rivière, actionnaire majoritaire de l'OGC Nice : "On m’a dit dès le
début que le foot rend dingue. [...] Il y a beaucoup de choses à
changer dans le foot et je ne suis pas le
seul président à le penser. Ensemble, on
ne s’interdit pas de réfléchir à son évolution.
Dans les instances, on a tendance à
faire et à décider les choses dans l’intérêt
individuel d’un club à un moment
donné. La réflexion mérite d’être globale
et collective.
"Il y a toujours l’aléa de l’accident industriel,
la descente en Ligue 2, en l’occurrence.
Mais plus vous structurez une
entreprise, plus ce risque s’éloigne.
L’idée est d’installer Nice dans le top10
et de chatouiller le haut du tableau. C’est
l’objectif sur plusieurs années.
Le LOSC est-il votre modèle ? Je n’ai pas de modèle, mais quand
une idée est bonne…Claude Puel a vécu une
formidable aventure au LOSC (de 2002
à 2008). Dans la structuration du club,
le nouveau stade, le nouveau centre
d’entraînement, oui, il y a une analogie
avec Lille.
"J’ai mis 12 M € dans
un club de foot. Dans le foot, si
on met un doigt, il faut savoir ne pas
mettre le bras. Par exemple, on ne
jouera jamais avec l’équilibre du club en
faisant venir un grand joueur. Ou alors
un grand joueur avec un petit salaire.
"L’exposition médiatique, c’est la seule
chose qui m’a fait hésiter à m’engager
dans le foot. J’aimerais que l’OGC Nice
renvoie l’image d’un club structuré, le
reste m’est égal. Il y a beaucoup d’ego
dans le foot, plus que n’importe où
ailleurs. Dans le foot, tout le monde veut
être sur la photo. Je ne dis pas que je n’ai
pas d’ego,mais à ce point…
"J’aurais déjà pu céder
le club, mais je ne pouvais pas détruire
en pleine construction. J’aime finir ce
que j’ai commencé."
(L'Equipe)
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