vendredi 22 novembre 2013

Ski : ouvertures de stations en cascade avec la neige précoce

Une douzaine de stations de ski des Alpes et des Pyrénées ouvrent leurs pistes ce week-end avec plusieurs semaines d'avance, après d'abondantes chutes de neige, des opérations de communication qui permettent de roder les équipes avant l'ouverture officielle de la saison.

Dans les Alpes, les stations de l'Alpe d'Huez, Courchevel, La Clusaz, Tignes, Val Thorens, Les 7 Laux et Lans-en-Vercors seront ouvertes partiellement cette fin de semaine, la plupart avec un forfait à tarif réduit.
Dans les Pyrénées, Les Angles, le Pic du Midi, Porte Puymorens et Baqueira-Beret ouvriront aussi leurs remontées mécaniques aux skieurs. Dans le Massif central, la station de Chalmazel ouvrira une piste dimanche.
Les amateurs de ski de fond pourront en outre s'adonner à leur passion à Autrans, Bessans, Méaudre, au Sappey-en-Chartreuse, au Grand Revard.
Certaines stations d'altitude, comme Tignes ou Val Thorens (Savoie), avaient déjà prévu d'ouvrir ce week-end, mais d'autres, comme Les 7 Laux ou Chalmazel, ont un mois d'avance.
"Notre meilleure publicité, c'est la neige qui tombe. C'est la meilleure façon de donner envie de faire du ski. Et là, je crois que l'envie est à son maximum", a commenté Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France, qui représente plus de 200 stations.
Selon lui, les ouvertures anticipées, peu rentables économiquement, visent avant tout à satisfaire une clientèle de proximité prête à dévaler les pistes dès la première neige. "C'est l'époque du Beaujolais nouveau mais aussi de la neige nouvelle. Les skieurs veulent savoir quel goût elle a", plaisante-t-il.
Coup publicitaireIl y aussi un aspect marketing: "le fait d'ouvrir un peu en avance, ça nous permet de nous mettre en place complètement pour la saison et en plus, de profiter du côté médiatique de l'annonce", reconnaît ainsi le directeur de la station des Angles, Jérôme Meunier.
En outre, "c'est le signal que l'hiver est là. Et l'arrivée de la neige donne un coup d'accélérateur aux réservations pour les séjours hivernaux", explique M. Reynaud.
A Courchevel, les responsables du domaine skiable ont poussé le coup publicitaire jusqu'à ouvrir leurs pistes... gratuitement.
"Ce n'est pas une opération qui nous coûte très cher car on travaille déjà: on dame, on produit de la neige de culture", explique Claude Faure, président du directoire de la Société des 3 Vallées.
Pour lui, ces opérations permettent aussi de préparer les équipes avant le lancement officiel de la saison. "Une station, c'est comme un paquebot avec une foule d'acteurs qui doivent se régler sur une horloge commune. C'est un bon rodage pour les employés, ils aiment ça, ils frétillent", avance-t-il.
Toutes les stations ne peuvent cependant se prêter à l'exercice. "Dans les très grandes stations que nous exploitons (...), le calendrier est fixé 18 mois à l'avance. L'outil industriel est trop lourd pour improviser", explique ainsi Sandra Picard, directrice de la communication de la Compagnie des Alpes, qui exploite 11 domaines skiables dont La Plagne, Les Arcs, Méribel...
Dans les Pyrénées, la majorité des stations devraient ouvrir le week-end du 30 novembre. Idem pour Val d'Isère (Savoie) et Les Deux Alpes (Isère) dans le massif alpin.
Les ouvertures s'étaleront ensuite progressivement jusqu'aux vacances de Noël. Le 21 décembre, la glisse devrait être possible dans l'ensemble des stations hexagonales.
Reste à savoir si la France conservera sa place de première destination mondiale pour le ski: l'an dernier, pour la deuxième fois d'affilée, elle a devancé de justesse les Etats-Unis et l'Autriche.
La saison s'annonce bien, affirme Laurent Dourrieu, directeur de l'établissement gérant les stations de La Gourette et La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques). Selon lui, les ventes de cartes de saison sont en hausse de 25% sur un an, "car les skieurs sentent que la météo est favorable".
La montagne est l'un des atouts du tourisme français et représente environ 15% de son chiffre d'affaires. Les investissements du secteur dans les massifs français sont estimés à 5 milliards d'euros par an, selon Atout France.

(AFP)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.