vendredi 6 décembre 2013

Relations internationales sportives: la première promo au travail

Apprendre aux sportifs les bases des relations internationales pour développer les réseaux et servir les projets de l'hexagone: c'est le projet lancé cette semaine par le Comité national olympique français (CNOSF) avec en tête, forcément, une candidature aux Jeux.

Isabelle Lamour, Jean-Philippe Gatien, Didier Gailhaguet... La première promotion d'étudiants a fait sa rentrée cette semaine sous la houlette de Bernard Lapasset, patron de la cellule diplomatique du CNOSF.
Autour de l'immense table du conseil d'administration, au 6e étage du "bateau", la Maison du sport français à la vue imprenable sur le Stade Charlety, ils étaient une petite vingtaine -- ex-athlètes, présidents, élus ou cadres de fédérations -- à plancher lundi et mardi sur le "parcours ambition internationale" concocté par Lapasset.
Secrétaire général de la fédération française de tennis, Bernard Giudicelli a adhéré au programme pour aider la FFT "à assumer le rôle international que lui procure le statut d'organisatrice d'un des quatre grands chelems".
Isabelle Lamour, nouvelle présidente de la fédération française d'escrime, s'est engagée pour "bien comprendre les mécanismes, les sphères d'influence, pour avoir les clés pour porter les candidatures à l'international."
Victoriano Mellero, directeur de cabinet de Noël Le Graët, président de la fédération française de football (FFF) cherche pour sa part des outils pour répondre aux multiples "sollicitations de fédérations étrangères" et continuer à "exporter le savoir-faire français" en matière de foot, de formation en particulier.
Les motivations sont diverses mais le but ultime est commun: "servir le sport français, lui permettre de rayonner à l'international avec unité", précise Mellero.
Une vision partagée par tous, de Didier Gailhaguet, président de la fédération des sports de glace (FFSG), aux ex-champions Marie-Jo Pérec (athlétisme) et Jean-Philippe Gatien (tennis de table), en passant par les Directeurs techniques nationaux (DTN) et cadres fédéraux triés sur le volet.
Bernard Lapasset et son équipe du Comité français du sport international (CFSI) leur avait choisi des intervenants de tous horizons pour cette première session qui sera suivie de trois autres avant la mi-2014.
Claude Revel, déléguée interministérielle à l'intelligence économique, est venue parler des démarches de veille, de création de réseaux. Denis Simonneau, directeur des relations internationales de GDF-Suez, a parlé stratégie internationale dans le monde économique. Terence Burns, patron d'une agence d'accompagnement de candidatures sportives, a partagé son expérience sur les succès de Pékin-2008, Vancouver-2010 ou Sotchi-2014.
"Il faut organiser des réseaux comme on le fait dans beaucoup d'autres secteurs", note Bernard Lapasset, président de l'International board, l'organe mondial du rugby.
Instigateur de deux candidatures victorieuses, la Coupe du monde 2007 en France et l'introduction du rugby à 7 au programme olympique, il revendique de préparer "la préfiguration des outils nécessaires à une candidature olympique de la France".
Les Jeux, de fait, étaient dans tous les esprits des "étudiants".
"Ce serait la récompense de tout le monde", estimait Lapasset, "la cerise sur le gâteau", pour Isabelle Lamour, "le rêve de voir le futur stade de Roland-Garros accueillir les JO à l'instar de Wimbledon", imaginait Bernard Giudicelli.
Alors, les Jeux à Paris en 2024 ou 2028 ? Du rêve à la réalité, il y a un grand pas. La première promo en relations internationales du sport a au moins débuté ses travaux pratiques.

(AFP)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.