La chaîne cryptée essaie d’empêcher son rival qatarien
de participer aux prochains appels d’offres de la LFP.
LES DROITS DE LA LIGUE 1 sont
attribués jusqu’en juin 2016, mais
la guerre de position entre Canal+
et beIN Sports a déjà démarré.
Hier, le quotidien les Échos a dévoilé
une «note blanche» rédigée par
Canal + à destination des
pouvoirs publics réclamant un
décret pour interdire à tout diffuseur
propriétaire d’un club de
participer à un appel d’offres de la
Ligue de football professionnel
(LFP).
Le but est évidemment d’essayer
d’exclure beIN Sports, détenu,
comme le PSG, par des
fonds qatariens, des retransmissions du championnat
de France.
Dans sa note, Canal + estime que
« le Qatar est ainsi présent aux
trois niveaux clés de la négociation des
droits de la Ligue 1 : il est
le principal vendeur (à travers
le PSG) ; il est l’un des principaux
acheteurs et il peut exercer une
influence déterminante sur celui
qui commercialise (la LFP)». Ce
qui représente, selon la chaîne
cryptée, un conflit d’intérêts caractérisé. En oubliant qu’elle a été
dans le même cas pendant longtemps,
lorsqu’elle était propriétaire du PSG
entre 1991 et 2006.
Même si Canal + semble estimer
que la situation a changé
en 2004, quand les clubs sont devenus
propriétaires de leurs
droits, laissant simplement à
la LFP leur commercialisation
centralisée.
Quoi qu’il en soit, cette initiative
a fortement déplu à Frédéric
Thiriez, le président de la LFP, qui
a immédiatement écrit aux présidents de club pour
fustiger l’attitude
du diffuseur historique de
la Ligue 1. «ll s’agit évidemment
d’une nouvelle tentative de Canal
+ destinée à étouffer la concurrence
et faire ainsi baisser le
montant des droits, indique-t-il
dans le courrier que nous nous
sommes procuré. Je vous informe
que je vais alerter dès demain et
solliciter des rendez-vous auprès
des ministères concernés (Culture,
Sports) et des présidentsde
l’Autorité de la concurrence et
du CSA (Conseil supérieur de
l’audiovisuel) afin de protester
contre cette manoeuvre anticoncurrentielle
». Avant de conclure :
« Je ne manquerai pas de vous
tenir informé des suites de cette
affaire consternante.»
(L'Equipe)
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