samedi 22 février 2014

Alain Afflelou n'est plus président de l'Aviron bayonnais

« AUJOURD’HUI, je suis président du conseil de surveillance de l’Aviron Bayonnais, premier actionnaire et premier partenaire. Je ne veux plus être président.» Voilà les mots d’Alain Affleflou hier lors d’une conférence de presse convoquée dans l’après-midi.
Certains estimeront le timing mauvais, mais le chef d’entreprise, habitant à Londres à des milliers de kilomètres de l’action, ne pouvait plus gérer le club à distance. Il n’a fait qu’officialiser une décision envisagée au mois de «juin dernier ».
«On a décidé de mettre fin à cette situation hybride. Je vais vivre mieux. Aucun club de rugby ou de foot professionnel ne fonctionne avec un président qui n’est pas là», a expliqué le lunetier. Certes, mais à la veille d’un choc crucial face à Toulon à domicile qui sera suivi d’un derby sous haute tension à Biarritz, la nouvelle va de nouveau agiter la sphère bayonnaise.
Et même en prenant des pincettes, Alain Afflelou assurant qu’il conservera «le même niveau d’investissement financier » pour la pérennité du club, à Bayonne, lorsque ça s’agite, nul n’en connaît les conséquences à l’avance. Christian Lanta, manager du club, présent hier lors de l’annonce, n’a laissé paraître aucune inquiétude sur des éventuelles difficultés à venir au sein du vestiaire pour préparer ces rendez-vous.
Aretz Iguiniz, Mark Chisholm et Julien Puricelli, les représentants des joueurs, avaient été prévenus avant la presse et devaient dans la soirée faire les relais auprès de leurs coéquipiers. Philippe Ruggieri, le président du directoire, arrivé en même temps qu’Alain Afflelou, quitte également ses fonctions tout en conservant son actionnariat dans le club (10% du capital, 25% pour Afflelou), devenant aussi « président d’honneur à vie», dixit Afflelou. Philippe Neys et Emmanuel Mérin, deux chefs d’entreprise locaux, les remplacent. Le premier sera président du conseil de surveillance chargé de fixer les grandes lignes, le second président du directoire avec la mission d’appliquer au quotidien les directives.
Ce changement de direction clôt aussi pour un moment le projet de fusion entre Bayonne et Biarritz. D’où le premier bon mot de Mérin : «Avant de faire la fusion avec le BO, on va faire la fusion entre Bayonnais. » Pas évident qu’avec Alain Afflelou président elle ne fut pas réalité plus tôt, ce dernier affirmant hier en conclusion : «Pour moi, l’avenir du rugby basque passe par une grande entité.»

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.