« AUJOURD’HUI, je suis président
du conseil de surveillance de l’Aviron Bayonnais,
premier actionnaire et
premier partenaire. Je ne
veux plus être président.» Voilà les
mots d’Alain Affleflou hier lors
d’une conférence de presse convoquée dans
l’après-midi.
Certains
estimeront le timing mauvais,
mais le chef d’entreprise, habitant
à Londres à des milliers de kilomètres
de l’action, ne pouvait plus gérer
le club à distance. Il n’a fait
qu’officialiser une décision envisagée
au mois de «juin dernier ».
«On a décidé de mettre fin à cette
situation hybride. Je vais vivre
mieux. Aucun club de rugby ou de
foot professionnel ne fonctionne
avec un président qui n’est pas là»,
a expliqué le lunetier. Certes, mais
à la veille d’un choc crucial face à
Toulon à domicile qui sera suivi
d’un derby sous haute tension à
Biarritz, la nouvelle va de nouveau
agiter la sphère bayonnaise.
Et
même en prenant des pincettes,
Alain Afflelou assurant qu’il conservera
«le même niveau d’investissement
financier » pour la pérennité du club,
à Bayonne, lorsque
ça s’agite, nul n’en connaît les conséquences
à l’avance. Christian
Lanta, manager du club, présent
hier lors de l’annonce, n’a laissé paraître aucune inquiétude sur des
éventuelles difficultés à venir au
sein du vestiaire pour préparer ces
rendez-vous.
Aretz Iguiniz, Mark
Chisholm et Julien Puricelli, les représentants
des joueurs, avaient
été prévenus avant la presse et devaient
dans la soirée faire les relais
auprès de leurs coéquipiers. Philippe Ruggieri,
le président du directoire,
arrivé en même temps
qu’Alain Afflelou, quitte également
ses fonctions tout en conservant
son actionnariat dans le club (10%
du capital, 25% pour Afflelou), devenant
aussi « président d’honneur
à vie», dixit Afflelou. Philippe
Neys et Emmanuel Mérin, deux
chefs d’entreprise locaux, les remplacent.
Le premier sera président
du conseil de surveillance chargé
de fixer les grandes lignes, le second président du directoire avec la
mission d’appliquer au quotidien
les directives.
Ce changement de
direction clôt aussi pour un moment
le projet de fusion entre
Bayonne et Biarritz. D’où le premier
bon mot de Mérin : «Avant
de faire la fusion avec le BO, on va
faire la fusion entre Bayonnais. »
Pas évident qu’avec Alain Afflelou
président elle ne fut pas réalité plus
tôt, ce dernier affirmant hier en
conclusion : «Pour moi, l’avenir du
rugby basque passe par une
grande entité.»
(L'Equipe)
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