lundi 24 février 2014

Euro 2016 : les stades français seront-ils prêts à temps ?

Alors que le financement des travaux a définitivement été validé, le chantier des enceintes avance bien : trois sont opérationnelles, deux autres seront rénovées d’ici à la fin de l’année et les cinq dernières seront livrées en 2015-2016.
LA PROBLÉMATIQUE des stades était « LE » volet épineux de la candidature française à l’organisation de l’Euro 2016 (10 juin-10 juillet). La France ne respectera d’ailleurs pas les délais fixéspar le cahier des charges de l’UEFA,quisouhaitaitunelivraison desdix enceintesdès cetteannée.
Mais Jacques Lambert, le président du comité d’organisation, assure qu’elles seront prêtes suffisamment tôt : «À deux ans et quatre mois de l’événement, les inquiétudes et les gros problèmes liés aux stades, susceptibles de remettre en cause l’organisation, sont derrière nous. » Le stade Pierre-Mauroy à Lille, l’Allianz Riviera à Nice et le Stade de France à Saint-Denis sont déjà opérationnels. À Marseille et Saint-Étienne, les rénovations du Vélodrome et de Geoffroy-Guichard seront achevées cette année. Quatre retardataires (Paris, Bordeaux, Lens et Toulouse) seront prêts en 2015, Lyon sûrement un peu après. «Lyon a été le dossier le plus difficile mais le chantier progresse bien. Les travaux du nouveau stade de Bordeaux avancent remarquablement. Le Parc des Princes sera aussi livré au début de la saison 2015 », insiste Lambert.
Un autre souci semble aussi réglé : le financement. En dehors du Stade de France qui ne subira qu’un lifting, une enveloppe globale de 1,6 milliard d’euros a été consentie pour la rénovation de cinq stades (Marseille, Paris, Saint-Étienne, Lens et Toulouse) et la construction de quatre nouvelles enceintes d’envergure internationale (Lille, Lyon, Bordeaux et Nice). «Les problèmes de financement sont aussi derrière nous. Le sujet le plus compliqué était d’obtenir l’accord de l’Europe sur l’aide de l’État. Cela a pris du temps mais, en décembre, elle a rendu une décision favorable.» Ces travaux ont été financés pour un tiers par des capitaux publics et deux tiers par des capitaux privés. L’État a dégagé une aide exceptionnelle d’environ 150 M€, les collectivités locales 430 M€. Le reste (1 milliard) a été apporté par des investisseurs privés. Les Qatariens, propriétaires du PSG, vont par exemple dépenser 75 M€ pour la rénovation du Parcdes Princes. «Il nous reste désormais à prendre des décisions pour la compétition et son succès populaire (calendrier, prix de la billetterie…). Pour l’essentiel, on est prêts. Si on se plante là, on ne pourra s’en prendre qu’à nous-mêmes», estime Lambert. Entre la location des stades, une première pour l’UEFA, et le versement de la taxe locale sur les spectacles prélevée sur la billetterie de chaque match, l’Euro 2016 devrait rapporter au moins 53 M€ aux collectivités et aux actionnaires du stade de Lyon, seule propriété privée du lot.

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.