Le président de Toulouse Jean-René Bouscatel s'est dit lundi prêt à
attaquer en justice la convention FFR-LNR, notamment la disposition qui
permet à l'encadrement du XV de France de demander à mettre douze
joueurs au repos pour la 19e journée de Top 14.
"Je ferai les
recours nécessaires contre cette décision et la convention", a assuré M.
Bouscatel lors d'une conférence de presse.
"Si les Tartuffe et
les Jocrisse ne veulent pas l'entendre, c'est le droit qui le dira. Il y
a des juridictions adaptées pour cela", a-t-il ajouté, interrogé sur
l'éventualité de voir quatre de ses joueurs préservés samedi face à
Biarritz sur avis de l'encadrement de l'équipe de France.
Lundi
matin, le manager du XV de France Philippe Saint-André a indiqué entamer
une concertation avec les clubs pour que "les joueurs qui ont débuté
les deux premières rencontres" du Tournoi des six nations soient
dispensés de la journée de Championnat prévue ce week-end, en vue du
troisième match des Bleus au pays de Galles le 21 février.
Douze
joueurs sont concernés, dont quatre Toulousains (Picamoles, Nyanga,
Doussain, Huget) qui, s'ils étaient effectivement préservés, pourraient
rejoindre les Bleus dès vendredi. Ce que M. Bouscatel a vivement
contesté.
S'ils ne jouaient pas, "on dira qu'ils ne sont pas
retenus à Toulouse jusqu'à vendredi mais jusqu'à lundi" prochain, a-t-il
assuré.
M. Bouscatel a aussi affirmé qu'il pourrait contourner
l'avis fédéral dans le cas du demi de mêlée Jean-Marc Doussain,
titulaire contre l'Angleterre et l'Italie, si le manager du Stade
Toulousain Guy Novès lui demandait.
"Si le sportif décide de le faire jouer, je dis ok", a-t-il déclaré.
Pour le moment, le président du Stade Toulousain a dit ne pas avoir eu de réelle concertation avec le XV de France.
"On
ne peut pas considérer qu'un coup de fil soit une concertation", a-t-il
martelé, dénonçant l'interprétation abusive, selon lui, que fait le
staff des Bleus de la convention.
"Le staff sportif n'a pas
délégation pour décider si les salariés du club doivent travailler
samedi prochain en jouant", a-t-il répété.
"Un jour le staff de
l'équipe de France fera les résultats du championnat", a-t-il déploré,
soulignant au passage que son prochain adversaire, Biarritz, était
dirigé par Serge Blanco, vice-président de la fédération.
"Je
ne veux soupçonner personne mais il faut que personne ne soit
soupçonnable", a encore déclaré M. Bouscatel, dénonçant encore
"l'insoutenable légèreté de l'être de la fédération et de la Ligue".
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire