Grand stade de rugby: EELV dénonce un projet "coûteux et inutile"

Les Verts ont estimé mardi, que le projet de Grand Stade de rugby que la Fédération française de rugby (FFR) souhaite bâtir à Ris-Orangis (Essonne) était "coûteux et inutile" pour l'Ile-de-France.
Au lendemain de la publication par la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) des conclusions du débat lancé en novembre 2013, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a demandé à la FFR et aux collectivités locales, maîtres d'oeuvre du projet, d'y "renoncer définitivement.
Dans un communiqué, les Verts s'inquiètent de la "fragilité du projet", en particulier sur son volet budgétaire alors que les pouvoirs publics se sont engagés auprès de la FFR tant en termes d'accessibilité du site que par le biais d'un emprunt garanti par le département de l'Essonne à hauteur de 450 millions d'euros.
Le coût total du projet prévu pour 2018, est estimé à environ 600 millions d'euros et serait financé de manière entièrement privée, selon la FFR. "Ce projet vise à satisfaire des besoins d'ordre privé tout en appelant les collectivités territoriales à supporter financièrement les lourds aménagements nécessaires à l'accessibilité de l'équipement", a critiqué EELV.
Les écologistes considèrent par ailleurs que, "si nécessité de construction il y a (ce qui est loin d'être démontré), elle doit s'inscrire dans une logique de rééquilibrage de l'aménagement du territoire national" et non en Ile-de-France.
A la place du projet de Grand Stade, les Verts proposent le lancement d'un projet "combinant agriculture maraichère bio et transformation locale des produits pour une distribution en circuits courts sur un bassin de population locale d'environ 500.000 habitants".
Dans son compte-rendu et son bilan, la Commission Particulière du Débat Public a relevé "des zones d'incertitudes ou de désaccords qui pèsent sur une adhésion unanime ou sans réserve au projet".
La CPDP souligne par exemple l'hypothèse d'une dérive des coûts, "la capacité de la FFR à lever des fonds et obtenir les emprunts nécessaires", la concurrence avec le Stade de France en Seine-Saint-Denis ou "la réalisation des infrastructures de transport nécessaires dès l'ouverture du stade".

(AFP)