mardi 23 septembre 2014

Dakar-2015 : se débarrasser de l'image d'une "horde de sauvages"

Les organisateurs du Dakar veulent "se débarrasser de l'image d'une horde de sauvages qui déboulent sans rien demander à personne et ne respectent rien", a déclaré lundi à l'AFP le directeur du plus célèbre rallye-raid au monde, Etienne Lavigne.

"On ne passe que là où les autorités locales nous ont autorisés à passer", a insisté Lavigne, à Iquique (nord du Chili), lors d'une reconnaissance du parcours qu'emprunteront les concurrents (autos, motos, quads et camions) du 4 au 17 janvier 2015, de Buenos-Aires à Buenos-Aires, via le Chili et la Bolivie.
"Un Dakar se prépare deux ans à l'avance, a-t-il poursuivi. Et sur le plan logistique, le travail commence dès la fin de l'édition écoulée".
Les "recos", effectuées "grandeur nature" avec des véhicules tout terrain spécialement préparés, sont "la dernière lame de cette préparation, avant la validation finale du parcours", a expliqué le directeur du Dakar. "Ca vient confirmer tout un travail fait un amont".
Le respect des sites archéologiques figure au premier plan des discussions que les organisateurs du Dakar (Amaury Sport Organisation/ASO) ont avec les gouvernements, a souligné Lavigne.
Dans le passé, des archéologues chiliens avaient dénoncé le passage des concurrents du Dakar, qui auraient provoqué selon eux d'irréparables dégâts aux géoglyphes antiques (ces grands dessins symboliques à même le sol) et à des parties du Chemin de l'Inca (Qhapaq Nan), dans le nord du Chili, y compris dans le désert d'Atacama.
Ces critiques avaient été rejetées en janvier 2014 par le ministre chilien des Sports de l'époque, Gabriel Ruiz-Tagle Correa.
"Ces accusations datent de 2011 et il n'a pas été prouvé que (les dégradations auxquelles les archéologues font allusion) ont été provoquées par le Dakar", avait affirmé M. Ruiz-Tagle Correa dans un entretien à l'AFP.
Plusieurs administrations "ont travaillé avec les organisateurs pour préparer le parcours et défini les endroits où le rallye ne peut se rendre", avait-il précisé.
"Nous sommes convaincus que nous faisons, avec les organisateurs, les meilleurs efforts pour faire du Dakar un événement +eco-friendly+", avait conclu le ministre chilien. "Nous avons beaucoup appris et appliquons un contrôle très, très strict de l'environnement".
Entre 180.000 et 200.000 dollars ont été consacrés par ASO pour consulter des archéologues et des paléontologues, a affirmé Lavigne: "Les sites sensibles sont balisés avant le passage de la course".
Le directeur du Dakar a aussi insisté sur les mesures prises pour nettoyer les bivouacs après le passage des concurrents.
Ce travail est effectué "par des sociétés contactées par les organisateurs, a-t-il dit. Elles envoient un rapport sur les quantités de déchets récupérées et ce document est contresigné par les autorités locales".
L'itinéraire définitif du Dakar 2015, le 37e au total et le septième en Amérique latine, n'a été validé qu'en juin, en raison du tremblement de terre qui a frappé la ville d'Iquique et sa région le 1er avril.
Le séisme, d'une magnitude de 8,1 à 8,2, a fait plusieurs morts, provoquant d'importants dégâts et entraînant l'évacuation de près d'un million de personnes.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.