Le comité exécutif de l'UEFA, gouvernement du foot européen, désignera vendredi à Genève (Suisse) les 13 villes hôtes, une par pays, parmi les 19 candidats à l'organisation de
l'Euro-2020, championnat d'Europe des nations inédit dans ce format.
Pour cette formule unique (qui
n'est pas destinée à se répéter), marquant les 60 ans du championnat
d'Europe des nations, chaque pays pouvait se porter candidat pour le lot
spécial demi-finales et finale dans la même ville, et/ou un des 12 autres lots, dit standards, de trois matches de groupes et un huitième ou un quart dans une ville.
Une même ville pouvait être proposée pour les deux types de lots, c'est le cas
seulement de Londres en Angleterre et de Munich en Allemagne. Ces deux
cités visent donc les demies et, évidemment, la finale, le match le plus
prestigieux du 3e évènement planétaire (derrière Coupe du monde et JO
d'été).
Différents représentants de la fédération allemande (DFB)
ont ouvertement évoqué dans la presse la possibilité d'un accord avec
l'Angleterre pour optimiser les chances de ces deux pays pour les
tournois européens à venir. L'idée générale est que l'Allemagne
soutiendrait la candidature de Londres pour la finale en 2020, laissant
la voie libre à la DFB pour l'Euro-2024, avec renvoi d'ascenseur à
l'Angleterre pour l'Euro-2028.
Mais les votants, soit la
quinzaine de membres du comité exécutif, l'entendront-ils ainsi ? Pour
rappel, un votant ne peut participer à la désignation quand son pays est
concerné. Et en cas d'égalité, c'est le président de l'UEFA Michel
Platini qui a la voix décisive.
Les deux villes ont des atouts à faire valoir. Londres et son joyau Wembley (90.652
places selon le décompte UEFA) ont déjà accueilli les finales de la
Ligue des champions en 2011 et 2013.
Munich surfe quant à elle
sur le succès d'un Mondial-2006 lancé idéalement par le match
d'ouverture dans son écrin de l'Allianz Arena (70.067 places), et a reçu
plus récemment la finale de la Ligue des champions en 2012.
Les autres pays qui ont posé
leur candidature juste pour un lot standard sont par ordre alphabétique:
Azerbaïdjan (Bakou), Belarus (Minsk), Belgique (Bruxelles), Bulgarie
(Sofia), Danemark (Copenhague), Ecosse (Glasgow), Espagne (Bilbao),
Hongrie (Budapest), Irlande (Dublin), Israël (Jérusalem), Italie (Rome),
Macédoine (Skopje), Pays-Bas (Amsterdam), pays de Galles (Cardiff),
Roumanie (Bucarest), Russie (Saint-Pétersbourg) et Suède (Stockholm).
L'UEFA a publié mercredi dernier un rapport d'évaluation des 19 candidats. Même si cela ne préjuge en rien d'un vote, certaines villes partent avec un handicap sur le papier. Le projet de Skopje, en
Macédoine, ne présente ainsi pas assez de garanties en général,
notamment au niveau du stade à la capacité trop limitée et d'offres de
logement insuffisantes.
Le dossier de Jerusalem, en Israël,
souffre d'un défaut d'information global et selon les rapporteurs, le
risque est "grand" que les exigences en matière commerciale ne soient
pas respectées.
L'Azerbaïdjan, avec Bakou, présente un dossier
assez bon, mais est pénalisé par sa situation géographique excentrée et
une expérience limitée pour l'organisation de grands évènements.
Mais
pour que l'Euro-2020 concerne vraiment le vieux continent, les 19
candidats seront répartis entre 6 à 8 zones géographiques, qui devront
être prises en compte pour la procédure du vote. Une fois que finale,
demi-finales et quarts auront été attribués --dans cet ordre-- les
votants devront départager les villes des autres zones géographiques non encore servies (nord, est, etc).
La
cérémonie du vote commencera vendredi à partir de 13h00 locale (11H00
GMT) à l'Espace Hipponème, centre événementiel cubique rouge, à
l'extérieur du centre de Genève.
(AFP)
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