mercredi 24 septembre 2014

Fifa - Le Qatar, ce Mondial qui fait tant parler

Le Mondial-2022 au Qatar fait toujours autant parler et figure à l'agenda du comité exécutif de la Fifa, jeudi et vendredi à Zurich, alors qu'un des membres de cette instance, Theo Zwanziger, a tenu des propos surprenants sur le sujet cette semaine.

M. Zwanziger, 69 ans, un des 27 membres du comité exécutif de la Fifa, sorte de gouvernement du foot mondial, a ainsi déclaré lundi à Sport Bild Plus qu'il pensait, à titre personnel, "qu'au final la Coupe du monde 2022 (n'aurait) pas lieu au Qatar", car un Mondial ne pouvait "se tenir en été dans ces conditions".
Mais il semble que l'ancien président de la fédération allemande de foot (DFB), opposé depuis le début à un Mondial au Qatar, soit, sur la base de ce seul argumentaire, un peu isolé, voire hors-jeu pour filer la métaphore footballistique.
Car comme l'a rétorqué le directeur exécutif du comité d'organisation Qatar-2022 Nasser Al-Khater, "la seule question qui demeure aujourd'hui" à propos de la Coupe du monde dans ce minuscule et richissime émirat gazier du Golfe, "c'est QUAND, pas SI".
La programmation du tournoi en plein été, avec des températures très élevées (qui peuvent monter à cette période de l'année jusqu'à 50°), a ainsi amené la Fifa à réfléchir à une alternative.
A l'issue d'une séance du groupe de travail sur le calendrier international des matches 2018-2024, tenue à Zurich le 8 septembre, le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke avait expliqué que, "conformément au choix de l'organisateur, la Coupe du monde devait se tenir en 2022. Les options de janvier-février 2022 et novembre-décembre 2022 ont été présentées comme des alternatives à juin-juillet 2022".
"Que ce soit en été ou en hiver, nous serons prêts", a écrit lundi M. Al-Khater dans un communiqué après les déclarations de M. Zwanziger.
La tendance générale dessine un Mondial-2022 qui se jouerait probablement en hiver. Michel Platini, président de l'UEFA, avait préconisé cette solution dès le départ, tandis que Joseph Blatter, président de la Fifa, s'est rallié plus récemment publiquement à cette position.Jeudi et vendredi, un point d'étape sur le dossier du Qatar sera fait par le biais d'un "rapport du secrétaire général de la Fifa sur les préparatifs de la Coupe du Monde Qatar-2022" et un "rapport du président du groupe de travail sur le calendrier international des matches 2018-2024, le cheikh Salman bin Ebrahim Al Khalifa", selon l'ordre du jour.
Depuis la désignation du Qatar pour organiser le Mondial-2022, le 2 décembre 2010, les polémiques n'en finissent plus. Les grandes chaleurs en été dans cet émirat du Golfe ne sont qu'un volet. Certaines organisations internationales du travail ont taxé le Qatar d'état esclavagiste.
Michael J. Garcia, ancien procureur général fédéral de New-York, a lui été chargé, à la tête d'une commission d'enquête indépendante de la Fifa, de faire la lumière sur les conditions d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.
L'Américain a remis son rapport à la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa le 5 septembre. Cette dernière instance n'a pas de limitation dans le temps pour rendre son verdict et publier ses jugements. Certaines dates ont été évoquées au fil des déclarations des uns et des autres, pour l'instant sans réelle précision.
Une chose est sûre, le dossier Qatar-2022 n'a pas fini d'alimenter les débats et s'invitera encore longtemps aux réunions dirigées par "Sepp" Blatter, 78 ans, en route vers un 5e mandat à la présidence de la Fifa (l'élection est prévue le 29 mai 2015 à Zurich).

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.