Le président de la fédération française des Sports de glace, Didier Gailhaguet, réélu pour 4 ans en
juin après le zéro pointé aux JO-2014, a expliqué dans un entretien à
l'AFP, avoir "repensé les erreurs" passées pour lancer son nouveau
programme.
Q: comment abordez-vous ce nouveau mandat et cette nouvelle saison ?
R:
"J'ai essayé de repenser les erreurs qu'on avait pu faire. Je suis
hyper motivé, j'ai bien réfléchi à tout ça cet été, je me suis donné le
temps. J'ai pris le temps de la réflexion. Je vais faire appel aux
anciens sportifs, comme Nathalie Péchalat et Brian Joubert. Pour
Nathalie, ce sera des missions. Elle est notre ambassadrice glamour.
Pour Brian, ce sera une implication plus importante dans la fédération, il le souhaite. Il est prêt à donner de la disponibilité, il aura un rôle dans la fédération non négligeable. Brian fait l'unanimité, il a un vécu, une expérience.
La relève sportive est peut-être la chose la plus importante
aujourd'hui, et c'est dans ce cadre-là que Brian est appelé à travailler
avec nous".
Q: concrètement, que pourrait faire Brian Joubert pour la fédération ?
R: "Une des missions que je vais confier à Brian, c'est de créer des passerelles par exemple avec la fédération de danse pour la danse sur glace, avec la gym pour le patinage artistique, avec la fédération automobile pour le bobsleigh, ou le rugby, voire même le judo. Et même la fédération française de tir pour le curling. Nous, on évolue sur le plan
international entre la 5e et la 10e place, ce n'est pas ridicule mais on
doit avoir une certaine ambition. Il faut se professionnaliser avec des
regards extérieurs de vrais professionnels qui ont réussi dans leur
domaine pour nous apporter des éclairages".
Q: vous appelez à plus de professionnalisation ?
R: "On a
eu des moments économiquement difficiles il y a quelques années, on en
est sorti. On peut se permettre un professionnalisme meilleur. Jusqu'à
maintenant je n'ai pas su, pas pu ou pas eu les moyens pour arriver à
fédérer tout ça. Il y a la direction technique nationale,
l'administratif et la communication à la fédération. Tous ces gens travaillent très bien mais pas ensemble. Cette fédération ne doit pas tenir que par quelques hommes ou femmes qui sont
généralement des élus. Je veux mettre tout ça en musique. Et ça veut
dire avoir des vrais professionnels".
Q: vous avez été vivement critiqué par les patineurs de vitesse, surtout lors des JO. Qu'en est-il 6 mois plus tard ?
R: "Je n'ai pas souhaité, contrairement à un nombre non négligeable de personnes au sein de la fédération,
des commissions de disciplines. Ce qu'ont décrit ces garçons ne
reflètent pas la réalité et en ce sens je peux parler de malhonnêteté
intellectuelle. On nous a dit: +vous n'avez pas de médaille en grande
piste+. Mais les Hollandais, qui ont gagné 26 médailles sur 32, ont 32
anneaux. En France, il y a zéro anneau, 3 licenciés et tous aux jeux
Olympiques... Que fallait-il faire ? Se mettre au milieu de la piste en
disant: donnez-moi des médailles ? Mettons plutôt en place le projet
bobsleigh 2018-2022. Nous avons des garçons qui tirent la langue. Nous
avons comme projet de faire revenir Bruno Mingeon en équipe de France
comme technicien".
(AFP)
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