mercredi 1 octobre 2014

Didier Gailhaguet: "J'ai repensé les erreurs qu'on avait pu faire"

Le président de la fédération française des Sports de glace, Didier Gailhaguet, réélu pour 4 ans en juin après le zéro pointé aux JO-2014, a expliqué dans un entretien à l'AFP, avoir "repensé les erreurs" passées pour lancer son nouveau programme.

Q: comment abordez-vous ce nouveau mandat et cette nouvelle saison ?
R: "J'ai essayé de repenser les erreurs qu'on avait pu faire. Je suis hyper motivé, j'ai bien réfléchi à tout ça cet été, je me suis donné le temps. J'ai pris le temps de la réflexion. Je vais faire appel aux anciens sportifs, comme Nathalie Péchalat et Brian Joubert. Pour Nathalie, ce sera des missions. Elle est notre ambassadrice glamour. Pour Brian, ce sera une implication plus importante dans la fédération, il le souhaite. Il est prêt à donner de la disponibilité, il aura un rôle dans la fédération non négligeable. Brian fait l'unanimité, il a un vécu, une expérience. La relève sportive est peut-être la chose la plus importante aujourd'hui, et c'est dans ce cadre-là que Brian est appelé à travailler avec nous".
Q: concrètement, que pourrait faire Brian Joubert pour la fédération ?
R: "Une des missions que je vais confier à Brian, c'est de créer des passerelles par exemple avec la fédération de danse pour la danse sur glace, avec la gym pour le patinage artistique, avec la fédération automobile pour le bobsleigh, ou le rugby, voire même le judo. Et même la fédération française de tir pour le curling. Nous, on évolue sur le plan international entre la 5e et la 10e place, ce n'est pas ridicule mais on doit avoir une certaine ambition. Il faut se professionnaliser avec des regards extérieurs de vrais professionnels qui ont réussi dans leur domaine pour nous apporter des éclairages".
Q: vous appelez à plus de professionnalisation ?
R: "On a eu des moments économiquement difficiles il y a quelques années, on en est sorti. On peut se permettre un professionnalisme meilleur. Jusqu'à maintenant je n'ai pas su, pas pu ou pas eu les moyens pour arriver à fédérer tout ça. Il y a la direction technique nationale, l'administratif et la communication à la fédération. Tous ces gens travaillent très bien mais pas ensemble. Cette fédération ne doit pas tenir que par quelques hommes ou femmes qui sont généralement des élus. Je veux mettre tout ça en musique. Et ça veut dire avoir des vrais professionnels".
Q: vous avez été vivement critiqué par les patineurs de vitesse, surtout lors des JO. Qu'en est-il 6 mois plus tard ?
R: "Je n'ai pas souhaité, contrairement à un nombre non négligeable de personnes au sein de la fédération, des commissions de disciplines. Ce qu'ont décrit ces garçons ne reflètent pas la réalité et en ce sens je peux parler de malhonnêteté intellectuelle. On nous a dit: +vous n'avez pas de médaille en grande piste+. Mais les Hollandais, qui ont gagné 26 médailles sur 32, ont 32 anneaux. En France, il y a zéro anneau, 3 licenciés et tous aux jeux Olympiques... Que fallait-il faire ? Se mettre au milieu de la piste en disant: donnez-moi des médailles ? Mettons plutôt en place le projet bobsleigh 2018-2022. Nous avons des garçons qui tirent la langue. Nous avons comme projet de faire revenir Bruno Mingeon en équipe de France comme technicien".

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.