Une table ronde sur le fair-play financier, avec des représentants de
toutes les composantes du football européen, se tiendra lundi au siège
de l'UEFA à Nyon (Suisse), pour faire un point d'étape cinq mois après
les premières sanctions.
Seront présents, entre autres, des
représentants de certains clubs, du syndicat des joueurs professionnels,
ou encore de l'Association européenne des clubs (ECA).
L'idée est
de faire le point sur cette mesure révolutionnaire (un club ne peut
dépenser plus que ce qu'il gagne, sous peine de sanctions) et de faire
entendre tous les points de vue, entre satisfaction et mécontentement.
Les positions aux deux extrémités de cette échelle sont connues. Karl-Heinz Rummenigge, président
de l'ECA, avait appelé en assemblée générale de son instance en
septembre "chaque club à adhérer aux règles du fair-play financier",
précisant que ce FPF ne doit "pas être vu comme une attaque contre les
clubs mais comme une évolution positive pour le long terme du jeu".
"Nous
ne devons vraiment pas penser que les finances des clubs sont en bon
ordre, avait-il souligné. Une bonne évaluation du fair-play financier ne
pourra se faire que lorsque interviendra le point d'équilibre au bout
de plusieurs années. Nous ne sommes certainement pas encore tirés
d'affaire et l'UEFA va continuer à appliquer ce projet très
sérieusement".
Le soutien affiché par l'ECA laisse penser que la
réunion de lundi ne débouchera pas sur une remise en cause du FPF. Des
amendements à la marge sont-ils en revanche possibles dans le futur ?
L'introduction du FPF a permis par rebond une diminution des
pertes cumulées des clubs européens de 1,7 milliards à 800 millions
d'euros, avait salué pour sa part fin août Michel Platini, président de l'UEFA.
"Nous
sommes sur la bonne voie, passant d'un cycle vicieux à un cycle
vertueux, les clubs jouent le jeu", avait martelé le patron du foot
européen.
Neuf clubs avaient été sanctionnés pour non conformité
avec le FPF au printemps. Tous ont accepté leurs sanctions
disciplinaires, réglementaires ou financières, et aucun n'a voulu faire
appel devant l'UE ou le Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais le PSG et
City ont grincé des dents.
"Pour moi le fair-play financier est
injuste. Ca bloque les nouveaux investisseurs. Ca protège les grands
clubs, ça oblige les petits clubs à rester des petits clubs", avait
déploré auprès de l'AFP le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi. Des émissaires du PSG et de City
devraient figurer à la table ronde de lundi, selon une source proche du
dossier.
L'instance de contrôle financier des clubs de l'UEFA
(ICFC) a par ailleurs récemment ouvert des enquêtes formelles sur sept
clubs engagés en coupes européennes: Monaco, AS Roma, Besiktas, Inter
Milan, Krasnodar, Liverpool et le Sporting Portugal.
(AFP)
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