lundi 13 octobre 2014

UEFA - Table ronde sur le fair-play financier

Une table ronde sur le fair-play financier, avec des représentants de toutes les composantes du football européen, se tiendra lundi au siège de l'UEFA à Nyon (Suisse), pour faire un point d'étape cinq mois après les premières sanctions.

Seront présents, entre autres, des représentants de certains clubs, du syndicat des joueurs professionnels, ou encore de l'Association européenne des clubs (ECA).
L'idée est de faire le point sur cette mesure révolutionnaire (un club ne peut dépenser plus que ce qu'il gagne, sous peine de sanctions) et de faire entendre tous les points de vue, entre satisfaction et mécontentement.
Les positions aux deux extrémités de cette échelle sont connues. Karl-Heinz Rummenigge, président de l'ECA, avait appelé en assemblée générale de son instance en septembre "chaque club à adhérer aux règles du fair-play financier", précisant que ce FPF ne doit "pas être vu comme une attaque contre les clubs mais comme une évolution positive pour le long terme du jeu".
"Nous ne devons vraiment pas penser que les finances des clubs sont en bon ordre, avait-il souligné. Une bonne évaluation du fair-play financier ne pourra se faire que lorsque interviendra le point d'équilibre au bout de plusieurs années. Nous ne sommes certainement pas encore tirés d'affaire et l'UEFA va continuer à appliquer ce projet très sérieusement".
Le soutien affiché par l'ECA laisse penser que la réunion de lundi ne débouchera pas sur une remise en cause du FPF. Des amendements à la marge sont-ils en revanche possibles dans le futur ? L'introduction du FPF a permis par rebond une diminution des pertes cumulées des clubs européens de 1,7 milliards à 800 millions d'euros, avait salué pour sa part fin août Michel Platini, président de l'UEFA.
"Nous sommes sur la bonne voie, passant d'un cycle vicieux à un cycle vertueux, les clubs jouent le jeu", avait martelé le patron du foot européen.
Neuf clubs avaient été sanctionnés pour non conformité avec le FPF au printemps. Tous ont accepté leurs sanctions disciplinaires, réglementaires ou financières, et aucun n'a voulu faire appel devant l'UE ou le Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais le PSG et City ont grincé des dents.
"Pour moi le fair-play financier est injuste. Ca bloque les nouveaux investisseurs. Ca protège les grands clubs, ça oblige les petits clubs à rester des petits clubs", avait déploré auprès de l'AFP le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi. Des émissaires du PSG et de City devraient figurer à la table ronde de lundi, selon une source proche du dossier.
L'instance de contrôle financier des clubs de l'UEFA (ICFC) a par ailleurs récemment ouvert des enquêtes formelles sur sept clubs engagés en coupes européennes: Monaco, AS Roma, Besiktas, Inter Milan, Krasnodar, Liverpool et le Sporting Portugal.

(AFP) 

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.