Le ministre marocain des Sports, Mohammed Ouzzine, a été "suspendu"
vendredi de toutes activités autour du Mondial des clubs et n'assistera
pas à la finale de samedi, suite à la vive polémique née des conditions
de jeu désastreuses lors des quarts de finale disputés à Rabat.
Joués
samedi dernier sous une pluie battante, ces rencontres ont été marquées
par les images de la pelouse totalement détrempée et des tentatives
désespérées des jardiniers, seaux et raclettes en mains, pour l'éponger
en vain, laissant entrevoir un problème de drainage.
En réaction, la fédération internationale (Fifa) avait été contrainte de délocaliser en urgence à
Marrakech (sud) la demi-finale entre le Real Madrid et Cruz Azul, prévue
trois jours plus tard.
Cette péripétie a suscité une vive
polémique dans les médias du royaume, qui ont évoqué une "honte"
nationale et réclamé des comptes, alors que les travaux de réfection du
stade de Rabat pour abriter la compétition ont été évalués à quelque 20
millions d'euros.
Une enquête a été ouverte par les autorités et,
vendredi, l'agence officielle MAP a annoncé que le roi Mohammed VI avait
ordonné la "suspension des activités du ministre des sports relatives"
au Mondial des clubs.
M. Ouzzine, qui était dans les tribunes pour
la demi-finale du Real mardi, sera ainsi privé de finale, samedi à
Marrakech, durant laquelle le club espagnol affrontera les Argentins de
San Lorenzo, selon la même source.
Le souverain marocain a par
ailleurs chargé le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de veiller à
"l'ouverture d'investigations profondes et globales pour déterminer les
responsabilités dans ces dysfonctionnements", est-il noté.
Interrogé
vendredi en conférence de presse, le président de la Fifa, Joseph
Blatter, a pour sa part cherché à dédramatiser. Il a remercié le "peuple
marocain" pour son "hospitalité" et félicité l'organisation pour "avoir
pu déplacer les matchs" à Marrakech, en vantant au passage la qualité
de la pelouse du Grand stade de la cité ocre.
Le mois dernier, le
Maroc avait connu une autre mésaventure en matière d'organisation
d'événement sportif. Celle de la CAN-2015 de football (17 janvier-8
février), qui lui a été retiré par la Confédération africaine (CAF) après que le royaume eut réclamé en vain son report en raison de l'épidémie d'Ebola.
(AFP)
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