lundi 22 décembre 2014

Mondial des clubs - Maroc: le ministre des Sports privé de finale après une polémique

Le ministre marocain des Sports, Mohammed Ouzzine, a été "suspendu" vendredi de toutes activités autour du Mondial des clubs et n'assistera pas à la finale de samedi, suite à la vive polémique née des conditions de jeu désastreuses lors des quarts de finale disputés à Rabat.

Joués samedi dernier sous une pluie battante, ces rencontres ont été marquées par les images de la pelouse totalement détrempée et des tentatives désespérées des jardiniers, seaux et raclettes en mains, pour l'éponger en vain, laissant entrevoir un problème de drainage.
En réaction, la fédération internationale (Fifa) avait été contrainte de délocaliser en urgence à Marrakech (sud) la demi-finale entre le Real Madrid et Cruz Azul, prévue trois jours plus tard.
Cette péripétie a suscité une vive polémique dans les médias du royaume, qui ont évoqué une "honte" nationale et réclamé des comptes, alors que les travaux de réfection du stade de Rabat pour abriter la compétition ont été évalués à quelque 20 millions d'euros.
Une enquête a été ouverte par les autorités et, vendredi, l'agence officielle MAP a annoncé que le roi Mohammed VI avait ordonné la "suspension des activités du ministre des sports relatives" au Mondial des clubs.
M. Ouzzine, qui était dans les tribunes pour la demi-finale du Real mardi, sera ainsi privé de finale, samedi à Marrakech, durant laquelle le club espagnol affrontera les Argentins de San Lorenzo, selon la même source.
Le souverain marocain a par ailleurs chargé le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de veiller à "l'ouverture d'investigations profondes et globales pour déterminer les responsabilités dans ces dysfonctionnements", est-il noté.
Interrogé vendredi en conférence de presse, le président de la Fifa, Joseph Blatter, a pour sa part cherché à dédramatiser. Il a remercié le "peuple marocain" pour son "hospitalité" et félicité l'organisation pour "avoir pu déplacer les matchs" à Marrakech, en vantant au passage la qualité de la pelouse du Grand stade de la cité ocre.
Le mois dernier, le Maroc avait connu une autre mésaventure en matière d'organisation d'événement sportif. Celle de la CAN-2015 de football (17 janvier-8 février), qui lui a été retiré par la Confédération africaine (CAF) après que le royaume eut réclamé en vain son report en raison de l'épidémie d'Ebola.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.