Le FC Grenoble rugby a annoncé lundi son
intention d'attaquer pour escroquerie la société suisse Legion Sport
International, spécialisée dans le montage événements sportifs, suite à
l'organisation en août d'un tournoi pour lequel le club et ses prestataires
n'ont jamais été rétribués.
"Nos factures et nos relances sont restées sans réponse. En octobre, nous
avons appris que la société avait été mise en faillite par son propriétaire,
qui a mis ses deux employés devant le fait accompli", a indiqué à l'AFP
Guillaume Gouze, directeur administratif du FCG.
Retransmis en direct à la télévision le 9 août dernier, le "Super Crunch",
tournoi amical de pré-saison réunissant quatre clubs européens - Grenoble,
Montpellier, les Harlequins (Londres)et les London Irish -, s'est déroulé au
Stade des Alpes de Grenoble devant quelque 8.000 spectateurs.
Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée par les deux clubs
pensionnaires de Top 14 et l'ensemble des prestataire du tournoi, qui se sont
collectivement tournés vers l'Office des faillites de Genève pour tenter
d'obtenir réparation.
"Reste à savoir si LSI possède suffisamment d'avoirs pour payer tout le
monde. Notre crainte, c'est d'avoir contracté avec une entreprise qui
n'existait déjà plus", détaille Guillaume Gouze.
Legion Sport International (LSI) est une filiale de la société britannique
Legion Worldwide, spécialisée dans le sport et les loisirs.
Basée en Angleterre, elle est pilotée par Leon Lloyd, un ancien
international anglais du XV de la rose, et jouit d'une belle réputation.
D'après les dirigeants du FCG, il semblerait que Legion Worldwide ait
amorcé la liquidation de sa filiale avant même que le coup d'envoi de
l'événement n'ait été donné.
Après le tournoi, les revenus de l'événement ont été encaissés par sa
filiale suisse et depuis, ses dirigeants restent injoignables.
"En fouillant un peu, on a découvert que des manoeuvres ont été menées
durant l'été par la maison mère pour mettre en faillite la société suisse",
explique Guillaume Gouze.
Cette situation ne serait pas sans précédent puisque certains prestataires
du même événement organisé à Genève en 2013 sont toujours dans l'attente d'un
paiement.
"La difficulté de notre dossier, c'est qu'il se situe à cheval sur trois
pays", conclut le dirigeant.
Contactés par le club isérois, les deux clubs britanniques concernés n'ont
pas souhaité se joindre aux poursuites.
Au total, le préjudice s'élève pour l'ensemble des protagonistes "à plus de
200.000 euros".
(AFP)
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