vendredi 23 janvier 2015

Mondial-2015 - Gazon artificiel: la procédure en justice des joueuses abandonnée

L'action en justice intentée par des joueuses protestant contre l'utilisation de pelouses synthétiques pendant le Mondial-2015 au Canada (6 juin-15 juillet) a été abandonnée, a annoncé mercredi l'une d'elles, l'Américaine Ammy Wambach.

"Notre action en justice est terminée", a indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP Wambach double championne olympique, qui ne désarme pas pour autant.
"J'espère que la volonté des joueuses de combattre ce recours à des terrains ne garantissant pas l'égalité marquent le début d'un plus grand activisme pour assurer l'égalité lorsqu'il s'agit de sport féminin", a-t-elle indiqué.
Une coalition des meilleures mondiales, redoutant le risque accru de blessures sur des surfaces synthétiques, avait saisi en 2014 le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario, accusant la Fédération canadienne (CSA), organisatrice de ce Mondial, de discrimination.
Ce Tribunal avait proposé une médiation, acceptée par les joueuses mais rejetée par la CSA. Depuis, les joueuses ont entamé des discussions avec la Fédération internationale de football (Fifa).
Selon leur avocat Hampton Dellinger, elles ont obtenu que "la pelouse artificielle, dans un état déplorable, du BC Place (le stade de Vancouver, NDLR), où aura lieu la finale, soit remplacée".
"Nous savons aussi que la Coupe du monde 2019 se disputera sur du gazon naturel", a-t-il rappelé.
L'avocat du cabinet Boies, Schiller and Flexner a qualifié l'attitude de la Fifa et de la Fédération canadienne d'"irresponsable": "les joueuses ont fait ce que la Fifa et la CSA ont été incapables de faire, elles ont placé le sport en premier".
De son côté, le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke s'est félicité de la décision des joueuses d'abandonner leur procédure.
"Ce qui a toujours été clair lors de nos discussions avec les joueuses, c'est qu'elle voulait faire de cette Coupe du monde la plus belle de l'histoire et qu'elles disposent des meilleures conditions de jeu possibles", a assuré M. Valcke.
"Nous, les équipes et les organisateurs, pouvons désormais nous concentrer entièrement à la préparation et la promotion du plus grand événement du football féminin", a-t-il conclu.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.